Chorégraphie Marie-Agnès Gillot et Andrés Marín
Direction artistique, scénographie et costumes Christian Rizzo
Reporté au jeudi 15 octobre 2020.
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Marie-Agnès Gillot, Andrés Marín et Christian Rizzo ensemble sur une seule et même création ! Réunis par un même désir d’absolu et par cette part d’ombre qu’ils portent en eux, comme une caresse à l’envers, ils cherchent l’invisible de la danse et les esprits qui l’accompagnent.
Sorte de définition archaïque du Duende, ce fantôme est le territoire en creux de leur pratique « où le poétique dialogue avec la tension et l’élasticité du vide qui fédèrent les corps », nous explique Christian Rizzo. « Ils revendiquent tous deux une animalité très forte, mais l’ombre de cette animalité doit être encore plus troublante ».
En studio, Andrés Marín et Marie-Agnès Gillot ont déjà exploré leurs points d’accroche. « J’aime le rapport au rythme du flamenco, avoue-t-elle, que nous ne connaissons pas en danse classique. Une sorte de drum base personnel ». Elle aimerait le danser sur pointes. Voilà qui ne peut que séduire Andrés, danseur d’exception, bourré d’idées surprenantes, rénovateur d’un flamenco qui peut tout dire et tout faire, du coup de talon le plus sec à l’opéra-rock le plus délirant. Déployant une danse flamboyante, qu’elle soit chaussée de crampons, de baskets, de pointes ou de vraies chaussures de flamenco, accompagnés pour la musique de Didier Ambact, de Bruno Chevillon et de Vanessa Court, ainsi que de l’éclairagiste Caty Olive, voilà nos deux artistes prêts à livrer un flamenco féroce et élégant.
Avec Marie-Agnès Gillot et Andrés Marín
Musique live Didier Ambact et Bruno Chevillon
Musique Didier Ambact, Bruno Chevillon,Vanessa Court
Lumières Caty Olive
Assistant chorégraphique Roberto Martinez
Christian Rizzo
Né en 1965 à Cannes, Christian Rizzo fait ses débuts artistiques à Toulouse où il monte un groupe de rock et crée une marque de vêtements, avant de se former aux arts plastiques à la villa Arson à Nice et de bifurquer vers la danse de façon inattendue.
Dans les années 1990, il est interprète auprès de nombreux chorégraphes contemporains, signant aussi parfois des bandes sons ou la création des costumes. Ainsi, on a pu le voir chez Mathilde Monnier, Hervé Robbe, Mark Tompkins, Georges Appaix puis rejoindre d’autres démarches artistiques auprès de Vera Mantero, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, Rachid Ouramdane.
En 1996, il fonde l’association Fragile et présente performances, objets dansants et pièces solos ou de groupes en alternance avec d’autres projets ou commandes pour l’opéra, la mode et les arts plastiques. Depuis, plus d’une trentaine de productions ont vu le jour, sans compter les activités pédagogiques. Christian Rizzo enseigne régulièrement dans des écoles d’art en France et à l’étranger, ainsi que dans des structures dédiées à la danse contemporaine.
Au 1er janvier 2015, Christian Rizzo prend la direction du Centre chorégraphique national de Montpellier. Désormais intitulé ICI (Institut chorégraphique international), le CCN propose une vision transversale de la création, de la formation, de l’éducation artistique et de l’ouverture aux publics. Prenant support sur les pratiques et les territoires, le projet est avant tout un espace prospectif qui prend à bras le corps, l’invitation d’artistes, l’écriture du geste chorégraphique et les manifestations de son partage.
[COLUMN]
Marie-Agnès Gillot
Marie-Agnès Gillot entre à l’Ecole de danse de l’Opéra national de Paris en 1985. Le 18 mars 2014, elle est nommée « Étoile », sur proposition de Brigitte Lefèvre, à l’issue de la représentation de Signes de Carolyn Carlson, première nommée sur un ballet contemporain.
Parfaite interprète des grands ballets classiques, Marie-Agnès Gillot est très sollicitée par les chorégraphes contemporains.
Elle met sa technique virtuose au service de multiples chorégraphes (Roland Petit, Maurice Béjart, Kader Belarbi, Angelin Preljocaj, Mats Ek, Wayne McGregor, Benjamin Millepied, William Forsythe, Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet et bien d’autres…).
Marie-Agnès Gillot exerce son goût pour l’éclectisme, en multipliant les collaborations.
Elle crée notamment en 2007 Les Rares Différences, une pièce avec une danseuse et deux danseurs de hip-hop lors du festival Suresnes cités danse ou encore Art Ère, sur le Trio élégiaque de Serguei Rachmaninov, pour le Junior Ballet classique du Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris en 2009. En 2012, elle présente Sous Apparence, sa première création pour le Ballet de l’Opéra national de Paris.
En novembre 2009, elle créé un Flashmob pour l’association La Chaîne de l’Espoir sous la pyramide du Louvre. Après des clips pour Arthur H, REM et Benjamin Biolay, on l’a vue danser aux côtés de Marianne Faithfull, de Katia et Marielle Labèque ou lors du spectacle annuel des Enfoirés.
Elle fait ses adieux officiels à l’Opéra national de Paris en mars 2018 lors d’une représentation émouvante d’Orphée et Eurydice de Pina Bausch.
En novembre 2018 elle fait ses débuts au théâtre dans Peau d’Âne au Théâtre Marigny à la demande de Jean-Luc Choplin.
Elle est Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, dans l’ordre du Mérite et dans celui des Arts et des Lettres.
[COLUMN]
Andrés Marín
Fils d’une lignée de danseurs de Séville, Andrés Marín est l’un des danseurs les plus significatifs du flamenco actuel.
Ses créations sont centrées sur la tradition flamenca, fortement liée au chant, tout en proposant un style extrêmement personnel et une esthétique contemporaine considérée comme l’une des plus novatrices du flamenco.
Andrés Marín commence à danser professionnellement en 1992 en tant que soliste et chorégraphe pour divers spectacles et événements jusqu’en 2002, année où il fonde sa compagnie. Le premier spectacle de la Compagnie Andrés Marín, Más allá del tiempo, est créé en 2002 à la Maison de la Danse de Lyon et sera suivi de plus de soixante représentations.
Son spectacle La pasión según se mire (Regards sur la passion), couronné par le Prix du moment magique de la Biennale de Flamenco de Séville 2010, propose un éventail d’émotions et de pulsions effrénées qui illustrent l’espace de liberté dans lequel il s’exerce.
Dès lors, il multiplie les créations et les collaborations, (Bartabas, Blanca Li, Kader Attou, Jirí Kylián et Bill T. Jones… ), se
produisant dans le monde entier, sur les plus grandes sènes d’Europe, d’Amérique et d’Asie. Il combine ses tournées avec ses activités de direction de cours de danse à Tokyo, en Hollande, aux États Unis et à Séville.
Avec Andrés Marín, le flamenco est travaillé jusque dans sa moelle, en puriste mais aussi en iconoclaste. Il déplace les frontières
et vise à décloisonner le flamenco tout en restant vissé à ses fondamentaux. Dans toutes ses oeuvres, il y a une grande dose de risque et d’expérimentation, éléments que l’artiste considère indispensables pour que l’art flamenco reste vivant. Andrés Marín est considéré aujourd’hui comme l’un des grands rénovateurs du flamenco.
Marie-Agnès Gillot et Andrés Marin, deux danseurs en fusion
La Croix – 19 déc. 2019
Marie-Agnès Gillot, l’étoile en fusion à la Maison de la danse
Le Progrès – 19 déc. 2019
« Magma » : la danse en fusion au Festival de Danse Cannes
Les Echos.fr – 18 déc. 2019
Le théâtre d’ombres des danseurs Marie-Agnès Gillot et Andrés Marin
Le Monde – 18 déc. 2019
Production Théâtre de Suresnes Jean Vilar
Coproduction Chaillot – Théâtre national de la danse, Festival de danse / Cannes Côte d’Azur, La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale.
Avec le soutien de ICI-CCN / Montpellier, Occitanie et de la Junta de Andalucia.
Commande Festival de danse / Cannes Côte d’Azur.