De Charlotte Escamez
Sur une idée originale d’Estelle Andrea
Mise en scène William Mesguich
Papagena et Papageno – oiseleurs fantasques de La Flûte enchantée – nous feront entendre de leurs voix de soprano et baryton, les plus belles pages de Mozart : quelques petits bijoux de l’enfance (L’Alphabet, Ah vous dirais-je Maman !), des extraits de ses opéras les plus célèbres (Don Giovanni, Les Noces de Figaro, La Flûte enchantée…) et de ses œuvres de musique sacrée.
Mozart, un tourbillon. Un vertige génial. Mais aussi un ravissement pour les sens. Pour le cœur et l’âme. Mozart aimait jouer, en tous lieux, à chaque minute de la vie. Créons le monde imaginaire d’un « aimé des dieux ». Inventons dans un univers baroque et déjanté sa rencontre avec un Papageno et une Papagena, deux farfadets, deux trublions enfantins et grotesques, deux maîtres du rythme, deux merveilleux complices grâce auxquels Mozart va donner libre court à ses fantasmes les plus fous. Mozart, enfant-adulte pour l’éternité a bouleversé le monde par son génie, par son foisonnement musical. Grands airs, magie, danses endiablées, rencontres avec les puissants des cours d’Europe, relation fusionnelle avec son père, tendresse sans borne pour sa mère et sa sœur, Mozart vit tout et avec tous. Il déborde follement. Ses jours sont peuplés de notes, ses nuits sont hantées par des figures féminines divines, drapées dans les partitions de son inconscient. Comment continuer à inventer quand chaque seconde de son existence ressemble à une mélodie, prend l’allure d’une symphonie ou d’un requiem ? La vie de cet artiste hors du commun, est une vie en accéleré, faite de passions, matinée de tendresse, de jeux, de découvertes des autres cultures du monde. Tentons le pari poétique et insensé d’un voyage extraordinaire vers l’intelligence et la douce folie.
William Mesguich
[COLUMN]
Côté musique
Mozart l’Enchanteur nous fait voyager à travers les plus belles pages musicales du grand maître de Salzbourg. On redécouvre avec émotion les premières pièces pour clavier de son enfance prodige, sa délicieuse Tartine de beurre ainsi que ses folles variations sur Ah vous dirai-je maman ! D’incontournables fragments de ses œuvres symphoniques (Symphonie n°25 et n°41, Concerto n°23 pour piano…) jalonnent ici et là le récit tandis que la part belle revient à la voix, qui le fascinait. Elle s’exprime en direct grâce à la présence sur scène de deux comédiens chanteurs lyriques, soprano et baryton, qui interprètent des airs et duos de ses opéras les plus célèbres (Don Giovanni, Les Noces de Figaro…) et qui sous les traits de Papageno et Papagena font des grands thèmes de La Flûte enchantée les leitmotivs de l’histoire.
Estelle Andrea
Papageno, l’oiseleur, et la charmante Papagena, figures de La Flûte enchantée, apparaissent sous les traits de deux créatures imaginaires, telles de bonnes fées, qui accompagnent Mozart enfant, puis adulte dans sa vie de génie de la musique. Tour à tour joueurs, fantasques, volontiers chamailleurs, et pareillement protecteurs, ils deviennent les complices de l’inspiration d’Amadeus… Une très bonne idée que la présence de ces deux personnages qui permet d’aborder le parcours de cet enfant prodige et de son œuvre par le biais de la fantaisie. La musique, omniprésente, jalonne et illustre le récit, sous forme de fragments de ses premières pièces pour clavier (comme La tartine de beurre), de symphonies, sonates… et des airs d’opéra, interprétés en direct par deux comédiens-chanteurs (soprano et baryton). Une jolie façon d’entrer dans l’univers passionné de Mozart.
Françoise Sabatier-Morel – Télérama
Cette évocation de la jeunesse de Mozart fait découvrir aux plus jeunes le génie créatif du compositeur. On se laisse emporter par les nombreux extraits musicaux […] qui plaisent d’entrée aux enfants. Ce spectacle musical est emmené par le comédien William Mesguich, qui incarne le père de Mozart, puis Mozart lui-même, avec la soprano Estelle Andrea, les barytons en alternance Ronan Debois et Jacques-François l’Oiseleur des Longchamps. La mise en scène, très poétique, s’appuie sur de jolies ombres chinoises, de très beaux costumes, notamment pour les trublions Papageno et Papagena, qui accompagnent le compositeur dans ses symphonies, opéras et autres concerto. Un véritable enchantement !
Florence Sage – Pariscope
Production déléguée Théâtre de l’Etreinte.
Avec le soutien de la région Île-de-France, de la Spedidam et du conseil départemental du Val-de-Marne.
