Entre baroque et rock, cette soirée mixte joue au ping-pong sur les deux tableaux sans lâcher la pression du hip hop.
En ouverture, Fleeting, signé par Andrew Skeels, se glisse dans les rythmes et ornementations baroques de compositeurs comme Albinoni, Vivaldi et Haendel pour dessiner les pleins et les déliés d’une danse obsédée par la tension, le relâchement, le flow et le contact.
En seconde partie, Rock It Daddy, par Mickaël Le Mer, jette un pont entre le rock des années 50, celui d’Elvis Presley, de Jimmy Hendrix ou de Chuck Berry et le hip hop d’aujourd’hui avec une team de six danseurs experts en break acrobatique.
Le survoltage rock fait décoller la haute technique au sol des interprètes. Son exubérance fiévreuse emporte l’élan vorace du mouvement.
Un choc d’époques, d’esthétiques au service d’une seule cause : la passion du geste et du métissage.
Fleeting – Chorégraphie Andrew Skeels
Rock it Daddy – Direction artistique et chorégraphique Mickaël Le Mer
– création –
Chorégraphie Andrew Skeels
Avec Noémie Ettlin, Victor Virnot
Musiques Johann Sebastian Bach, Nicola Porpora, Tomaso Albinoni, Antonio Vivaldi, George Frederic Handel, Giovanni Bononcini
Production Théâtre de Suresnes Jean Vilar / Suresnes cités danse 2017.
Avec le soutien de Cités danse connexions.
Andrew Skeels
Américain né à Boston, Andrew Skeels, aujourd’hui installé à Montréal, possède un parcours éclectique et aventureux. Passé par le hip hop à l’âge de dix ans, danseur de boîte de nuit cinq ans plus tard, il démarre la danse classique à 17 ans et décroche un contrat de danseur classique aux Grands Ballets Canadiens.
Il a 23 ans et endosse les rôles de soliste dans les monuments du répertoire mais aussi dans les spectacles de Mats Ek, Jiri Kylian et Ohad Naharin. Il chorégraphie ses propres pièces depuis 2010 et a créé en 2015 un spectacle pour le Ballet
de Hanovre, en Allemagne, intitulé Oder Nizgends, pour 10 danseurs. Suite à une commande du Théâtre de Suresnes / Festival Suresnes cités danse 2016, il créé en 2016 Street Dance Club, qui fait l’ouverture de la 24e édition du Festival.
Direction artistique et chorégraphique Mickaël Le Mer
Avec Stanislav « Stan » Arnaut, Thomas « Brook » Badreau, Chonbura « Cambo » Houth, Quentin Poulailleau, Dylan Gangnant, Dara You
Scénographie Rodoff
Lumières Nicolas Tallec
Infographie Olivier Menanteau « Moon »
Production Compagnie S’poart. Avec le soutien de la ville de la Roche-sur-Yon, Le grand R – scène nationale
L’intention principale de Rock it Daddy est de créer une passerelle entre les musiques rock et la danse hip hop. Alors que ces deux cultures sont souvent mises en opposition, le chorégraphe Mickaël Le Mer constate combien les jeunes d’aujourd’hui sont des enfants de rockeurs. Pour les six danseurs, la pièce Rock it Daddy jette un pont entre ces générations et ces cultures. S’inspirant de la gestuelle utilisée dans les clips des années 50 à 90, les six b-boys virtuoses de la compagnie S’poart se confrontent aux grands standards du rock signés Elvis Presley, Jimmy Hendrix, The Beatles, The Doors, Chuck Berry et autres..
Mickaël Le Mer
Né en 1977, Mickaël Le Mer découvre le hip hop au début des années 90, lors de la « 2ème vague ». Il se forme avant tout au sein de l’aventure collective de la Compagnie S’Poart dès 1996. C’est dans ce contexte collectif que Mickaël Le Mer fit son premier essai en tant que chorégraphe et c’est avec In Vivo (2007), qu’il inaugure et assume une écriture exigeante qui prend appui sur l’expérience personnelle des danseurs. Le résultat est marqué d’une sensibilité à la fois poétique et urbaine, tout en développant une grande maîtrise de l’espace scénique, et de toutes les composantes du spectacle (lumière, scénographie, musique…). Son travail fut notamment récompensé en 2009 par le second prix du jury au concours de danse contemporaine « Re-Connaissance », organisé conjointement par la Maison de la danse de Lyon et le Centre de développement chorégraphique de Grenoble.
[COLUMN]
Suite à ce succès, Mickaël Le Mer fut invité par l’Institut Français (anciennement Cultures France) à créer une pièce dans le cadre de l’année croisée France-Russie 2010. Cette demande aboutira à la création de la pièce franco-russe Na Grani, une pièce chorégraphique pour dix danseurs et danseuses russes et français, issus du hip hop et de la danse contemporaine. Na Grani fut jouée pour la première fois à la Biennale de la Danse de Lyon en 2010. En 2012, il crée Instable, pièce chorégraphique pour six danseurs, coproduite par l’EPPGHV-Parc de la Villette, et Rock it daddy, un show de danse hip hop sur des musiques rock n’roll cultes des années 50 à aujourd’hui.
Il participe également à de nombreux projets pédagogiques à la Roche-sur-Yon comme à l’étranger (Chine, Québec, Russie) toujours dans un souci de conserver un rapport de proximité avec les différents publics. Puis il travaille sur une nouvelle création : Rouge dont la sortie est prévue en octobre 2014 à Angers. A partir de la saison 2014/2015, il bénéficie pour trois années du statut d’artiste associé à la scène nationale du Grand R. « Mickaël Le Mer danse seul avec la danse ; il est là où il doit être. Il lui suffit, en apparence, de fermer les yeux, et la danse est là, ici et maintenant, qui l’enveloppe ou l’enlace. D’où viens-tu, lui demande-t-il? Elle répond inexplicablement par un souffle, un geste, un mouvement; il respire, fait corps avec elle, à l’instar d’un duo intimiste à peine naissant, chaque fois renaissant, et une porte s’ouvre en douceur sur une terra incognita, que Mickaël Le Mer connaît sans connaître depuis longtemps. »