• Saison 2022-2023

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  • Saison 2022-2023
Salle Aéroplane
45 min
Dès 6 ans

Conception, texte et interprétation Hubert Mahela

Hubert Mahela, avec sa gouaille et ses marionnettes, propose un voyage au cœur du Congo, un conte à écouter, à regarder, une histoire à partager, celle de la petite Esengo.

Dans le village de la maman d’Hubert Mahela, il y avait une petite fille qu’on appelait Esengo, ce qui signifie « bonheur » en Lingala. Arrivée seule un jour de grande pluie, Esengo, malgré son nom paraissait bien triste. Les villageois la confièrent alors à mama Mambweni. Qui est Esengo ? D’où vient-elle ? Et surtout que deviendra- t-elle ? Aura-t-elle la vie joyeuse que prédit son nom ? Nkoy la lionne et Ngando le crocodile seront-ils sensibles à son histoire ?

À travers ce conte, Hubert Mahela questionne l’ailleurs et l’ici pour dévisager ce qui nous divise et dénicher ce qui nous unit. Le chant du coq et les rayons du soleil colorent ce spectacle familial qui mêle à la sagesse de ce conte africain la gaîté des marionnettes.

Regard extérieur Hélène Hamon
Aide à la manipulation Grégoire Callies
Construction décors Jean-Pierre Rouvelat
Marionnettes Frédéric Marquis, Hélène Hamon
Costumes Carlito Matondo, Mando Mengi
Création lumière Corentin Praud

Production Cie du pilier des anges – Théâtre Halle Roublot. Le Pilier des Anges – Théâtre Halle Roublot est subventionné par le Ministère de la Culture-DRAC Île-de-France, la Région Île-de-France, le Conseil départemental du Val-de-Marne, la Ville de Fontenay-sous-Bois.

 

Questionner l’ailleurs et l’ici sur nos ressemblances et nos divergences, dénicher ce qui unit les humains, dévisager ce qui nous divise, oriente incontestablement, ma démarche artistique, et demeure le centre de mes préoccupations.

C’est pourquoi, je choisis de revisiter particulièrement un conte africain. Cette forme littéraire simple et efficace qu’est le conte permet de plonger dans le passé de nos ancêtres afin de rêver l’avenir des petits enfants de nos petits-enfants.

Depuis quelques années, j’ai pris le temps d’observer avec attention et enthousiasme la respiration et l’articulation de la colonne vertébrale des poupées au théâtre. J’ai regardé nombre de réalisations en théâtre d’objet et de marionnettes, travaillé avec des marionnettistes.

Pour prendre vie et remplir l’espace scénique, la marionnette a besoin d’être seule maître, en avant et au centre de l’espace de jeu. Pour vivre, elle tue son manipulateur en le faisant disparaitre aux yeux des spectateurs.

Or pour raconter une histoire, le conteur a besoin d’être fortement présent et seul au centre afin de transporter son auditoire dans le paysage de ses mots, de son imagination.

Pour moi, le temps est venu de mettre sur une même scène, avec toutes leurs forces et leurs présences, le conteur et les marionnettes, sans que l’un tue l’autre, sans que l’un disparaisse au profit de l’autre. Comment trouver une harmonie, un parfait équilibre qui emportera le public dans le monde imaginaire proposé ?

La sobriété de la scénographie s’impose. C’est dans la douceur que des cubes sur roulettes se déplacent sur scène pour permettre aux marionnettes de donner chair à l’histoire qui évolue au cœur de petits décors renouvelés.

L’équipe avec laquelle j’ai souhaité aborder Lisapo Ongé ! est constituée de compagnons de longue route et notre complicité résonne sur ce projet. Ce spectacle est conçu pour donner à l’interprète la joie de raconter une histoire avec ses mots et ses mains afin de permettre au public d’écouter le conte avec ses yeux et son imagination.

Mon désir est de célébrer le mariage entre la sagesse et la gaieté contenues dans l’histoire d’Esengo, convaincu que les marionnettes et les contes ont cette capacité d’effacer les barrières de nos multiples différences et de nous faire redevenir des enfants.