• Saison 2023-2024
Salle Jean Vilar
1h35
Dès 7 ans

Chorégraphie Cayetano Soto, Gustavo Ramírez Sansano, Ohad Naharin
Direction artistique Catherine Allard

Dix-huit danseurs fougueux, en pleine maîtrise de leur art et promis à une grande carrière, présentent un programme flamboyant de trois pièces, dont une du chorégraphe Ohad Naharin.

Ils sont encore de jeunes danseurs et travaillent déjà avec les plus grands chorégraphes. Basée à Barcelone, la compagnie IT Dansa accompagne les interprètes de demain dans leur apprentissage de tout ce qui fait spectacle : la force physique, la puissance de l’émotion, la richesse des différents répertoires. Preuve en est avec le programme proposé au Théâtre de Suresnes. Twenty Eight Thousand Waves de Cayetano Soto promet une échappée onirique en haute mer. Changement d’ambiance avec Lo Que No Se Ve de Gustavo Ramírez Sansano : sur la musique de Schubert, les danseurs traversent l’univers intime des relations de couple. Enfin, avec Minus 16, pièce emblématique d’Ohad Naharin, ils donnent toute la place à l’explosion du mouvement sur des musiques traditionnelles israéliennes et cubaines. Émotions garanties !

La presse en parle
  • « Noces : Preljocaj s’attaque à son tour à la géniale partition de Stravinsky et signe un chef d’oeuvre… On est pris à la gorge par l’atmosphère qui s’installe immédiatement, durant le lourd silence qui précède l’explosion de musique de Stravinsky… Il va se dérouler une extraordinaire
    cérémonie, une danse d’exorcisme des peurs ancestrales, qui nous saisissent devant les mystères de la sexualité et de la mort. »

  • « Une danse à mi-chemin du folklore et de la modern dance, où les filles y provoquent des machos prédateurs. L’ordre et le chaos se succèdent dans leurs affrontements, où des poupées de chiffon, dans la candeur des voiles, symbolisent la barbarie des épousailles. »

  • « À la Russie du compositeur semble répondre l’Albanie, d’où est originaire le chorégraphe. Le dispositif, simple, cinq bancs et cinq poupées en robe de mariée, permet de focaliser sur la danse. Preljocaj suit au plus près la partition (…) et imagine ces duos de danseurs comme des couples de jeunes promis. Il y a une vraie violence à l’image des femmes « aveuglées » que l’on guide en scène, ou ce travail autour du cercle qui rappelle le sacrifice de l’Élue du « Sacre du printemps ». L’innocence au temps de ses noces ne semble déjà plus de mise. »

Danseurs Sky Bebbington, Aleix-Martí Colomer, Francesca Cova, Queralt Farran Prat, Yang Fengti, Eduardo Ignacio Fizona Camargo, Imke Sajile Guerra, Laerke Lund Thestrup, César López, Lucía Moraleda, Gabriel Parra Guisado, Patricia Pazo Pérez, César Sautès-Vescovali, Roger Sorribas, Pol Vázquez, Nicolò Zanotti, Erik Andrades, Emma Pons

Répétitrices Mathilde van de Meerendonk, Nora Sitges, Habilleuse Maria Sorne Blasi, Direction technique et lumière Albert Glas López, Technicien son Alfredo Miguel Guijarro, Technicien plateau Raimon Segura, Régisseuse Cynthia Sanchez

Twenty Eight Thousand Waves
Chorégraphie Cayetano Soto
Pour 12 danseurs

Musique David Lang, Bryce Dessner
Scénographie, costumes et lumières Cayetano Soto

Lo Que No Se Ve
Chorégraphie Gustavo Ramírez Sansano
Pour 6 danseurs

Musique Franz Schubert, Conception des décors et éclairages Luis Crespo Portero, Gustavo Ramírez Sansano, Conception des costumes Gustavo Ramírez Sansano, Confection des costumes Sorne Blasi

Minus 16
Chorégraphie, décors et costumes Ohad Naharin
Pour 15 danseurs

Lumières Bambi (adaptée par Ohad Naharin), Assistants chorégraphe Matan David, Eres Zohar

 

Production de tournée Delta Danse.

 

Angelin Preljocaj

Né en France de parents albanais, Angelin Preljocaj débute des études de danse classique avant de se tourner vers la danse contemporaine auprès de Karin Waehner. En 1980, il
part pour New York afin de travailler avec Zena Rommett et Merce Cunningham, puis continue ses études en France auprès de la chorégraphe américaine Viola Farber et du français Quentin Rouillier. Il rejoint ensuite Dominique Bagouet jusqu’à la création de sa propre compagnie en 1984. Il a chorégraphié depuis 56 pièces, du solo aux grandes formes.

Angelin Preljocaj alterne des projets abstraits et radicaux avec des ballets narratifs et s’associe régulièrement à d’autres artistes dans des domaines divers tels que la musique (Goran Vejvoda, Air, Laurent Garnier, Granular Synthesis, Karlheinz Stockhausen), les arts plastiques (Subodh Gupta, Adel Abdessemed), le design (Constance Guisset), la mode (Jean Paul Gaultier, Azzedine Alaïa), le dessin (Enki Bilal), la littérature (Pascal Quignard, Laurent Mauvignier), le cinéma d’animation (Boris Labbé)…

Ses créations tournent dans le monde entier (environ 110 dates par an) et sont reprises au répertoire de nombreuses compagnies, dont il reçoit également des commandes, c’est le cas notamment de La Scala de Milan, du New York City Ballet et du Ballet de l’Opéra national de Paris.

Il a réalisé des courts-métrages et plusieurs films pour lesquels il a reçu, entre autres, le « Grand Prix du Film d’Art », le « Premier prix Vidéo-danse » et celui du Festival de Vidéo de Prague. En 2009, il réalise le film Blanche Neige et en 2011 il signe, pour Air France, le film publicitaire L’Envol, qui reprend la chorégraphie du Parc. En 2016, il chorégraphie et réalise un nouveau film publicitaire, celui du parfum Galop d’Hermès.

Il a également collaboré à plusieurs réalisations cinématographiques mettant en scène ses chorégraphies : Les Raboteurs avec Cyril Collard d’après l’œuvre de Gustave Caillebotte en 1988, Pavillon Noir avec Pierre Coulibeuf en 2006 et Eldorado / Preljocaj avec Olivier Assayas en 2007. Réalisé avec Valérie Müller, le premier long-métrage d’Angelin Preljocaj, Polina, danser sa vie, adapté de la bande-dessinée de Bastien Vivès, est sorti en salle en 2016.

Plusieurs ouvrages ont été édités autour de son travail, notamment Angelin Preljocaj (Actes sud, 2003), Pavillon Noir (Xavier Barral, 2006), Angelin Preljocaj, Topologie de l’invisible (Naïve, 2008), Angelin Preljocaj, de la création à la mémoire de la danse (Belles Lettres, 2011), Angelin Preljocaj (La Martinière, 2015) paru à l’occasion des 30 ans de la compagnie.

Au cours de sa carrière, il a reçu plusieurs reconnaissances parmi lesquelles le « Grand Prix National de la danse » décerné par le Ministère de la culture en 1992, le « Benois de la danse » pour Le Parc en 1995, le « Bessie Award » pour Annonciation en 1997, « Les Victoires de la musique » pour Roméo et Juliette en 1997, le « Globe de Cristal » pour Blanche Neige en 2009. Il est Officier des Arts et des Lettres, Chevalier de la Légion d’honneur et a été nommé Officier de l’ordre du Mérite en mai 2006. Il a reçu le « Prix Samuel H. Scripps » de lʼAmerican Dance Festival pour l’ensemble de son œuvre en 2014. En avril 2019, il est nommé à l’Académie des Beaux-Arts dans la nouvelle section chorégraphie.

Après Le Lac des cygnes en 2020 et Deleuze / Hendrix en 2021, il chorégraphie et met en scène l’opéra Atys de Lully pour le Grand Théâtre de Genève en 2022. Parallèlement il crée une courte chorégraphie pour l’application Danse Europe !,projet participatif ouvert à tous. Il collabore également à la série télévisée Irma Vep de Olivier Assayas en tant que chorégraphe et acteur.
En juillet 2022, Il crée Mythologies sur une musique originale de l’ex Daft Punk Thomas Bangalter à l’Opéra National de Bordeaux.

Aujourd’hui composé de 24 danseurs permanents, le Ballet Preljocaj est installé depuis octobre 2006 au Pavillon Noir à Aix-en-Provence, un lieu entièrement dédié à la danse.