D’après Giacomo Puccini
Adaptation musicale Marc-Olivier Dupin
Direction musicale Mathieu Romano
Adaptation, traduction et mise en scène Pauline Bureau
Rodolphe écrit, Marcel peint, Mimi brode, Musette s’amuse. Ils ont vingt ans.
Dans un opéra-comique en quatre actes, ils racontent, l’espoir d’une jeunesse qui veut vivre par et pour l’art. Les estomacs gargouillent, le froid, la maladie sont leur quotidien, mais un soir de Noël, Rodolphe et Mimi déclarent leur amour à la terre entière, tandis que Marcel et Musette, plus volages, partagent volontiers leurs scènes de ménage. Hommage chaleureux et poétique au Paris de la Belle Époque, ce chef-d’oeuvre de Puccini, créé en italien mais finalement d’essence très française, est ici proposé dans une orchestration de Marc-Olivier Dupin pour douze musiciens sur scène et une mise en scène de Pauline Bureau. Être percuté à vingt ans par la violence du monde, penser qu’on saurait s’en accommoder, avoir envie de gagner et perdre, avoir envie de vivre et mourir, découvrir les cicatrices que le temps laisse sur la peau…, tels sont les traits d’une jeunesse désemparée, que Pauline Bureau dessinera sur le plateau d’un Paris réinventé, sous la neige ou au printemps, parce que « la Bohème n’existe et n’est possible qu’à Paris ». Une nouvelle production emmenée par une jeunesse brillante, qui respire la vie et n’a qu’une envie, faire vivre les personnages de ce drame social tout autant que conte de fées.
Avec Sandrine Buendia Mimi, Kevin Amiel Rodolphe, Marie-Eve Munger Musette, Jean-Christophe Lanièce Marcel, Nicolas Legoux Colline, Ronan Debois Schaunard , Benjamin Alunni Alcindor et Anthony Roulier Garçon de café et l’orchestre Les Frivolités Parisiennes
Décors Emmanuelle Roy
Costumes Alice Touvet
Lumières Bruno Brinas
Vidéo Nathalie Cabrol
Dramaturgie Benoîte Bureau
Collaboratrice artistique à la mise en scène Cécile Zanibelli
Chef de chant Marine Thoreau La Salle
Synopsis
A Paris, au XIXe siècle. Une bande d’étudiants sans le sou compte sur les joies de la vie pour égayer un peu son quotidien misérable, car manger, se chauffer ou payer son loyer tient du luxe ! La tendresse de la petite cousette Mimi apporte lumière et chaleur au poète Rodolfo : tous deux vivent passionnément leur coup de foudre et font connaître leur amour à leurs amis durant la soirée de Noël. Le peintre Marcello, lui, est habitué aux coups d’éclat avec Musette, sa maîtresse volage : leur couple forme un contrepoint plein d’humeur à celui, plus mélodramatique, de Mimi et Rodolfo, qui finissent par rompre, bien malheureux de ne réussir à s’entendre. En fait, Mimi se sait condamnée par la phtisie qui la ronge peu à peu. Bien que séparée de Rodolfo, elle viendra expirer dans ses bras, sous les yeux des bohèmes, incapables de la soigner dans leur triste mansarde du Quartier Latin.
Le concept
Le chef-d’oeuvre de Puccini, quoique composé et créé en italien, est presque un ouvrage français par sa source littéraire – le roman de Murger – et le triomphe qu’il connut à l’Opéra Comique à partir de 1898, dans une traduction de Paul Ferrier restée à l’affiche jusqu’en 1971. Et La Bohème est le plus bel hommage, chaleureux et poétique, que la Belle Époque ait rendu au Paris romantique. De l’opéra italien en quatre actes, Marc-Olivier Dupin et Pauline Bureau font un opéra- comique en français et nous donnent l’occasion de partager, en musique et en images, l’intimité de personnages qui toucheront toutes les générations de spectateurs.
Rodolphe écrit, Marcel peint, Mimi brode, Musette s’amuse. Ils ont vingt ans. A la frontière du conte de fées et du drame social, je veux raconter leur jeunesse, leur espoir de vivre toute une vie par et pour l’art . Les poèmes de Rodolphe et la broderie que tisse Mimi, jour après jour. Leur coup de foudre un soir d’orage où l’immeuble est plongé dans le noir. Le désir qui circule. Une nuit de fête, les lumières de la ville et des scènes de jalousies. Une femme qui aime plusieurs hommes et une qui n’en aime qu’un.
Les estomacs qui gargouillent.
La pauvreté, le froid, la maladie et la mort qui rode.
Etre percuté à vingt ans par la violence du monde.
Ne pas l’avoir mesurée, penser qu’on saurait s’en accomoder.
Avoir envie de gagner et perdre, avoir envie de vivre et mourir.
Découvrir les cicatrices que le temps laisse sur la peau.
Et réinventer Paris sur le plateau, sous la neige ou au printemps, parce que « la Bohème n’existe et n’est possible qu’à Paris » (Murger, Introduction Scènes de la vie de Bohême).
Pauline Bureau
Marc-Olivier Dupin, direction musicale
Marc-Olivier Dupin compose essentiellement pour des projets de nature pluridisciplinaire : théâtre, opéra, ballet, cinéma et livres-CD pour la jeunesse. En 2010, il compose avec Ivan Grinberg Robert le cochon, un conte musical paru chez Chant du Monde. Un deuxième épisode, Robert le cochon et les kidnappeurs sera créé dans une version scénique à l’Opéra Comique en 2014. Parmi ses récentes productions : la musique de scène de Tendre et Cruel de Martin Crimp, de Sophonisbe et de Pompée de Corneille dans la mise en scène de Brigitte Jaques (Théâtre de la Ville, 2013-2014), la partition du ballet Les Enfants du Paradis dans la chorégraphie de José Martinez (créé en 2008 par l’Opéra de Paris et repris à Garnier en 2015), la bande-son du film documentaire de Jérôme Prieur, le Journal d’Hélène Berr. Il a également composé pour le cinéma muet : Monte Cristo d’Henri Fescourt, Nana de Jean Renoir et Salomé de Charles Bryant. Deux de ses contes musicaux ont récemment été édités par Gallimard Jeunesse : La première fois que je suis née sur un texte de Vincent Cuvellier (Grand prix Charles Cros jeunes publics 2012) et Le Ré-si-do-ré du Prince de Motordu, texte et illustrations de Pef.
En novembre 2015, paraît chez Gallimard Jeunesse Emile en musique. Ce livre illustré par Ronan Badel est accompagné d’un CD dont Marc-Olivier Dupin a composé et dirigé la musique avec l’orchestre national d’Île-de-France et Guillaume Marquet comme récitant.
Il est actuellement directeur du Pôle Sup’93, après avoir assuré de nombreuses responsabilités institutionnelles dans le domaine musical (notamment la direction du Conservatoire de Paris, de l’Orchestre national d’Ile-de-France, de France Musique et de la direction de la musique à Radio France).
[COLUMN]
Pauline Bureau, mise en scène
Pauline Bureau suit une formation au Conservatoire national supérieur d’art dramatique (promotion 2004). Après avoir travaillé comme comédienne, elle choisit de se consacrer à la mise en scène et avec une quinzaine d’acteurs, elle fonde La Part des Anges.
Ensemble ils adaptent à la sortie de l’école Un songe d’après Shakespeare. Le spectacle est joué au Ranelagh puis en tournée pendant un mois au Maroc. Ils travaillent sur des écritures contemporaines (Je suis une bulle de Malin Axelsson au CDN de Sartrouville) ou des adaptations de roman (Lettres de l’intérieur de John Marsden au Théâtre du Passage à Fécamp et au Théâtre 71 à Malakoff).
La compagnie crée également trois spectacles qui se jouent au Théâtre de la Tempête et en tournée : une adaptation de Roméo et Juliette de Shakespeare en 2008, Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès en 2010 et La Meilleure Part des hommes adapté d’un roman de Tristan Garcia en 2012, production déléguée de L’Espace des Arts. En 2011, la Part des anges crée Modèles au Nouveau Théâtre de Montreuil, en co-production avec la Comédie de Picardie. Le spectacle est présenté en 2012 au Théâtre du Rond-Point. En 2014, la compagnie crée Sirènes, en co-production avec le Théâtre Dijon Bourgogne. Pauline Bureau est artiste associée au Théâtre Dijon Bourgogne – CDN et au Volcan – Scène nationale du Havre. En 2015, elle reçoit le prix Nouveau Talent théâtre de la SACD.
Dormir 100 ans est le deuxième spectacle dont elle signe le texte et la mise en scène. Dormir 100 ans a reçu le prix public et le prix du Jury de MOMIX 2016, festival international de la création pour la jeunesse. Le texte est publié chez Actes-Sud. Dormir cent ans a reçu le Molière 2017 du spectacle jeune public. En 2017 elle crée Mon Coeur un spectacle autour de l’affaire du Médiator au Volcan, scène nationale du Havre et Les Bijoux de pacotille au Théâtre Romain Rolland. Ces pièces furent notamment en tournée dans les scènes nationales de Brest, Cavaillon, Montbéliard, Marseille et Dunkerque, au CDN de Dijon et à Paris au Théâtre des Bouffes du Nord, du Rond-Point, et de la Villette
Production Opéra Comique. Coproduction Opéra de Rouen Normandie.