Conception et mise en scène Laura Scozzi
Les êtres humains, maîtres du monde ? Laura Scozzi a comme un doute : et si les animaux avaient leur mot à dire ? Alors, elle refait l’histoire.
Elle se pose aussi des questions : que se passerait-il si la Belle au bois dormant ne se réveillait pas, si Cendrillon ne retrouvait pas sa pantoufle, si Blanche-neige était noire ? Alors, elle imagine… Et puis, elle met les pieds dans un plat qui nuit gravement à la santé des filles : l’amour toujours, les princesses blondes aux yeux bleus dont la vie se résume à attendre le prince charmant ? Bobards et compagnie ! Alors, elle invente un plan B et c’est un autre monde… On y croise une abeille qui tue un ours, une fée handicapée de la baguette ou un nain harcelé par sept Blanche-Neige nymphomanes…
Coachés par la chorégraphe italienne, aiguillonnés par les trilles du grand Paganini, nos gentils petits héros se livrent à un jeu de massacre dont les contes de notre enfance sortent groggys.
Une fable subversive et jubilatoire, à la croisée de la danse, du mime et du théâtre, servie par huit danseurs hip hop.
Conception et mise en scène Laura Scozzi
Avec Dorel Brouzeng Lacoustille, John Degois, François Lamargot, Céline Lefèvre, Sandrine Monar, Karla Pollux, Mélanie Sulmona, Jean-Charles Zambo
Collaboration artistique Olivier Sferlazza
Musique Niccolo Paganini
Lumières Ludovic Bouaud
Costumes Olivier Bériot
Scénographie Natacha Le Guen de Kerneizon
Laura Scozzi, chorégraphe
Danse classique, claquettes, contemporain, Laura Scozzi a tout exploré avec la curiosité vive qui est la sienne. Après des études de sociologie et de photographie, elle fait son apprentissage à l’académie d’Art dramatique de Rome, puis à l’école de mimodrame Marcel-Marceau. Depuis 1994, à la tête de la compagnie Opinioni in Movimento, elle combine danse, chant, théâtre, avec un sens redoutable de l’extravagance. En 2008, elle a signé sa première mise en scène d’opéra avec Benvenuto Cellini d’Hector Berlioz, puis Il Viaggio à Reims, La Flûte enchantée, Orphée aux enfers et Les Indes galantes en 2014.
J’ai voulu assassiner le modèle “imposé” de rencontre amoureuse, le culte de la beauté, le bien moralisateur et, surtout, le mythe du prince charmant souverain des contes de fées occidentaux destinés aux petites filles.
J’ai voulu poser un regard critique sur les rêves enfantins influencés par des histoires d’amour qui finissent bien, de beaux princes forts et musclés et de sublimes princesses minces, fragiles et de préférence blondes aux yeux bleus.
J’ai voulu subvertir les mythes. Disséquer les personnages. Déformer les actions clés que nous connaissons.
J’ai voulu titiller d’autres possibles. D’autres routes navigables. Il fallait manipuler les codes, subvertir les références, malaxer les clichés.
J’ai enfin voulu poursuivre et affiner la recherche d’un spectacle diversifié, non spécialisé et populaire. Tous les personnages jouent ainsi à la marge, aux limites confuses entre danse, mime et théâtre.
Laura Scozzi
Production Théâtre de Suresnes Jean Vilar – Cités danse connexions.
Coproduction Les théâtres de la Ville du Luxembourg, Theater im Pfalzbau / Ludwigshafen.