Orchestre-Atelier Ostinato
Direction Jean-Luc Tingaud
Avec les solistes de l’Académie de l’Opéra national de Paris (direction Christian Schirm)
Héritier de l’opéra français tel que l’avaient dessiné Lully et Rameau, Christoph Willibald Gluck renouvela l’art lyrique en privilégiant l’action dramatique. Une véritable révolution : désormais, les prouesses vocales de la prima donna, du castrat ou du ténor compteraient moins que le rôle forgé par le compositeur et son librettiste.
Weber, Berlioz et évidemment Wagner poursuivront dans cette voie, marquant l’avènement du héros romantique sur les scènes lyriques.
Considérées comme la musique de l’avenir dès l’époque même, de leur création, ces tragédies lyriques sont ici illustrées par leurs grands airs, chantés par les grandes voix de demain. Ce sont en effet les solistes de l’Académie de l’Opéra national de Paris, irremplaçable vivier de talents, qui visitent les grands rôles de Gluck, Weber, Berlioz et Wagner au côté de l’Orchestre-Atelier Ostinato. Celui-ci sera dirigé par Jean-Luc Tingaud qui ne manquera pas de distiller ça et là, anecdotes et explications sur les œuvres.
[Voir le programme détaillé ci-dessous]
Jean-Luc Tingaud
Après avoir étudié le piano et la direction d’orchestre au Conservatoire National de Paris, Jean-Luc Tingaud est remarqué par Manuel Rosenthal dont il devient l’assistant et qui lui communique la passion de la musique française. Jean-Luc Tingaud a toujours eu une prédilection pour l’opéra. Parmi ses productions récentes, citons L’elisir d’amore, La Bohème, Così fan tutte, Die Zauberflöte, Il Barbiere di Sevilla, Le roi malgré lui au Wexford Festival, Rigoletto au Théâtre d’Herblay, Roméo et Juliette de Berlioz au Teatro Nacional de Sao Carlos à Lisbonne, Tosca à Besançon, Riders to the Sea et The Turn of the Screw à l’Opéra de Lille, La damnation de Faust à Cracovie, L’heure espagnole avec l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris, Dialogue des Carmélites, Madame Butterfly à l’Opéra de Pittsburgh et Pelléas et Mélisande à Prague. Il a également travaillé avec l’Orchestre d’Ulster, l’Orchestre de l’Opéra du Nord, l’Orchestre Filarmonica Arturo Toscanini, l’Orchestre de Gênes, l’Orchestre du Teatro Massimo de Palerme, l’Orchestre de Varsovie et de Cracovie. En France on le voit aux côtés de l’Orchestre national des Pays de la Loire, de l’Orchestre National de Lyon, de l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, de l’Orchestre National de Lorraine, de l’Orchestre de Picardie et de l’Orchestre de Bretagne. En 2004, il fait ses débuts à Londres au Barbican pour la conduite de l’English Chamber Orchestra avec les solistes Joshua Bell et Steven Isserlis. Sa discographie comprend Sapho enregistré à Wexford, Werther, La voix humaine et Le Siège de Corinthe. Ses deux derniers enregistrements ont été réalisés pour Naxos avec le RTE National Symphony Orchestra de Dublin : un premier sorti en novembre 2014 (musique de Dukas, L’Apprenti Sorcier, La péri et La Symphonie en ut) récompensé par le Guardian (****) et le ClassicsToday (9/9) et un second sorti en mars 2015 (musique de Bizet, Roma, Patrie, Jeux d’enfants…) signalé notamment dans le BBC Music Magazine.
Orchestre-Atelier Ostinato
L’Orchestre-Atelier Ostinato dont le directeur artistique est Jean-Luc Tingaud, est un orchestre d’insertion et de promotion de jeunes musiciens de haut niveau. Créé en 1997 à l’initiative du chef d’orchestre Manuel Rosenthal, son originalité consiste à apporter à ses jeunes instrumentistes une expérience spécifique du métier de musicien d’orchestre, dans une approche stylistique et exigeante. Sélectionné sur audition, chaque musicien suit une formation de deux ans à l’issue de laquelle il peut obtenir un diplôme reconnu par l’Etat. Toutes les sessions sont encadrées par des musiciens professionnels issus des grands orchestres parisiens, qui donnent également plusieurs master class dans l’année. La saison prochaine sera rythmée par des sessions symphoniques, notamment à la Philharmonie de Paris ou la salle Gaveau, des sessions lyriques – en partenariat, et ce depuis une dizaine d’années, avec l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris -, mais également des concerts de musique de chambre – auditorium du Grand Palais, Maison de la Radio à Paris …
L’Orchestre-Atelier Ostinato agit avec le soutien du Conseil Régional d’Ile-de-France, de la Mairie de Paris, en collaboration pour le prêt d’instruments avec l’ARIAM Ile-de-France ( « Région Ile-de-France – ministère de la Culture » ), de l’AFDAS et le Mécénat Pernod Ricard.
[COLUMN]
L’Académie de l’Opéra national de Paris – Direction Christian Schirm
L’Opéra national de Paris propose un programme pour donner à des jeunes chanteurs et à des pianistes-chefs de chant en début de carrière les meilleurs atouts pour réussir dans la vie professionnelle. Préparer ces jeunes artistes aux conditions nouvelles de leur futur métier est la mission première de l’Atelier Lyrique. Le but est de former des personnalités capables de défendre la force des œuvres et de transmettre leur modernité à un public d’aujourd’hui. C’est pourquoi toutes les disciplines liées à l’art de la scène font partie de la formation. La profession d’artiste lyrique exige aujourd’hui non seulement une maîtrise du chant, mais aussi un engagement total dans une équipe au service d’un projet musical et théâtral. Il est en effet important, qu’avant d’entrer dans la vie professionnelle, ces jeunes artistes recrutés en fonction d’un talent révélé au cours d’auditions préliminaires, puissent, pendant deux ans, approfondir leurs connaissances, être capables de réfléchir sur une partition, acquérir le sens de la rigueur musicale, comprendre enfin les enjeux dramaturgiques d’une œuvre. Des spécialistes reconnus (professeurs, interprètes, dramaturges, chefs de chant, chefs d’orchestre, metteurs en scène, comédiens, agents artistiques, directeurs de théâtre) sont invités à transmettre leur savoir à ces jeunes artistes
à l’occasion de projets lyriques qui associent interprétation musicale, travail avec orchestre et arts de la scène. La mission de l’Académie est de mettre en œuvre ce programme d’insertion professionnelle et d’accompagner les premiers pas sur scène de ces jeunes artistes qui, demain, prendront avec assurance et talent la relève de leurs aînés.
Adriana Gonzalez, Soprano
La jeune soprano fait ses débuts à l’opéra avec Susanne des Noces de Figaro, Fiordiligi de Così fan tutte et Amour d’Orphée et Eurydice. En 2012, elle participe à une tournée de concerts à Chypre et en 2013 le Théâtre Roger Barat à Herblay l’engage pour les productions de Abu Hassan de Weber et Zanetto de Mascagni. En mars 2014, invitée par l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris, elle chante le rôle de Zerlina de Don Giovanni au MC93 de Bobigny. Au sein de l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris, elle interprète le rôle de Diane d’Iphigénie en Tauride de Gluck au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines et se produit ensuite en concert au Palais Garnier sous la direction de Jérémie Rhorer, ainsi qu’en récital à l’Auditorium du Louvre.
Elisabeth Moussous, Soprano
Elle fait ses débuts dans le rôle de la Comtesse des Noces de Figaro. Par la suite, elle interprète d’Arbate de Mithridate, Gertrude de Hänsel et Gretel, Simone des Mousquetaires au couvent de Varnay et l’Amie de Du jour au lendemain de Schönberg. Soucieuse de compléter sa formation, elle participe aux master classes de Janina Baechle, Regina Werner, Stephan Genz et travaille avec des chefs tels que David Reiland, Italo Marchini, Jérôme Hilaire. Elle est lauréate de la Fondation de France, de la Fondation Meyer, de la Fondation Tarrazzi et de la Fondation Société Générale. En 2014, dans le cadre de l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris, elle crée le rôle d’Une Mère dans Maudits les Innocents à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille et chante le rôle-titre d’Iphigénie en Tauride au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Christoph Willibald Gluck (1714-1787)
Fortune ennemie dans Orphée et Eurydice – 5’
Ô toi qui prolongeas mes jours dans Iphigénie en Tauride – 5’
Danse des Furies dans Orphée et Eurydice – 5’
Divinités du Styx dans Alceste – 5’
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Der Schauspieldirektor, ouverture – 5’
– entracte –
Franz Schubert (1797-1828)
Vierjahrigen Posten, ouverture – 7’
Carl Maria von Weber (1786-1826)
Und ob die Wolke dans Der Freischütz – 5’
Hector Berlioz (1803-1869)
Villanèle dans Les Nuits d’été – 5’
Le Spectre de la Rose dans Les Nuits d’été – 5’
Léo Delibes (1836-1891)
Scène du Bal dans Le Roi s’amuse – 5’
Richard Wagner (1813-1883)
Dich teure Halle dans Tannhäuser – 5’
Avec le soutien du conseil régional d’Ile-de-France, de la mairie de Paris et de l’AFDAS.
Prêt d’instruments ARIAM Ile-de-France. Mécénat Pernod-Ricard.