Piano Antoine Hervé
Voix Isabelle Poinloup
Batterie Matthieu Chazarenc
Contrebasse François Moutin
Comment Antoine Hervé – pianiste de jazz, qui connaît la musique sur le bout de ses cent doigts – peut-il nous parler des Rolling Stones, groupe de rock devenu mythique dont Guitar Magazine disait en 1997 : « Comment quatre merdeux, arrogants et pas très bons, sont-ils devenus le plus grand groupe de rock’n’roll vivant ! » ?
Outre la formule journalistique un poil vacharde, personne à ce jour n’a encore pu répondre à cette question de manière convaincante !
Si Antoine Hervé ne manquera pas de nous raconter les liens très personnels qui le lient aux Rolling Stones, c’est bien à cette énigme qu’il tentera de répondre. Car une chose est certaine, Mick Jagger l’a dit lui-même, les Rolling Stones doivent beaucoup au blues et ça s’entend.
Il n’est que de reprendre leurs tubes en blues pour s’en apercevoir, c’est beau, déchirant et d’une évidence totale !
Accompagné de son groupe, Antoine Hervé nous ramène à la maison-mère, avec quelques transgressions musicales, pour un envoûtement total.
Back to the Sixties, sortez vos mouchoirs !
Antoine Hervé
Antoine Hervé, pianiste, compositeur et chef d’orchestre a été directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz de 87 à 89 au sein duquel il a été le partenaire entre autres de Quincy Jones, Gil Evans et Toots Thielmans.
De formation classique, réputé pour la qualité de ses improvisations au piano, ainsi que pour son travail de compositeur, il se produit régulièrement sur les plus grandes scènes nationales et internationales.
Il a été producteur de l’émission « Le Cabaret de France-Musique » en alternance avec Jean-François Zygel en 2008-2009, et collabore avec ce dernier à l’émission « La Boîte à musique » sur France 2.
Il donne ses « Leçons de jazz, concert commenté » chaque mois dans plusieurs villes de France et d’Europe, le premier DVD consacré à Oscar Peterson est paru en septembre 2010.
Complètement Stones est un album en trio du pianiste Antoine Hervé.
C’est aussi et surtout un hommage à un frère perdu lors des années 70. Jean-Pierre Hervé, le grand frère, fan et ami des Stones. Celui grâce à qui Antoine a fait de la musique.
Un album sous influence, façon Cassavetes.
Un piano, une contrebasse – François Moutin, une batterie – Philippe « Pipon » Garcia, et des musiciens au sommet de leur art, c’est tout.
Ce qui est troublant (comment font-ils?), c’est qu’on entend à la fois les tubes et leur version rêvée.
Prenez la mélodie d’Angie, ralentie, elle devient pleine d’irréalité. On a la chanson et son mirage
Les ballades, la musique noire (Chuck Berry côté rock, Muddy Waters côté blues), et surtout la transe, la sueur. On entend tout cela.
Antoine Hervé c’est un peu la rencontre improbable d’Art Tatum et d’Horowitz.
Antoine réalise que si la musique rock, ce n’était vraiment pas son truc, l’esprit rock lui… cette liberté. Il n’y a rien de plus beau. Cette irrévérence. N’en faire qu’à sa tête. Aujourd’hui, plus que jamais, l’idée ne l’a pas quitté. Il faut faire comme les Stones, pense-t-il, mais à sa manière.
Les hippies brûlaient parfois leurs amis morts d’overdose en plein désert californien. Antoine Hervé, lui, offre à son frère l’un de ses plus beaux disques.
Dans le cadre de la sortie de l’album « Antoine Hervé complètement Stones »