Chorégraphie Marion Muzac
Créé avec et dansé par vingt jeunes filles, âgées de 12 à 20 ans
Elles ont de 12 à 20 ans et une pêche impressionnante. Elles, ce sont les « Ladies » de Marion Muzac, une bande de jeunes filles d’aujourd’hui qui revisitent les danses des pionnières d’autrefois : Isadora Duncan, Loïe Fuller, Ruth Saint-Denis et Joséphine Baker.
Ces vingt danseuses, recrutées dans toute la France par la chorégraphe, reprennent le flambeau de la modernité. Si l’on peut reconnaître ici et là quelques emprunts à ces précurseurs, elles donnent surtout leur version des danses féminines d’aujourd’hui, avec leurs héroïnes et leurs sources d’inspirations, aussi riches et diverses qu’elles-mêmes. Elles puisent indifféremment dans le twerk, le jazz, ou le Bollywood, dans la danse classique ou la culture populaire. Mieux, elles se transmettent ces danses dans une chorégraphie d’une précision époustouflante avec une joie de vivre chevillée au corps.
Avec un élan et un aplomb formidables, elles font souffler un vent de liberté.
« Elles affrontent le plateau en vraies professionnelles et nous transmettent leur joie de danser et de vivre. »
Agnès Izrine
Danser Canal Historique
Avec Anne-Emmanuelle Lété, Cléa Rulkin, Iman Bobozo, Lalou Denais, Lola Belhis, Lolita Perazio des Hauts-de-France ; Alice Martin, Fatou Sylla, Jennyfer Urie, Jihane Jabir, Molly Siboulet-Ryan, Zoé de Tarlé de la région Île-de-France ; Cindy Fourgeaud de la région Nouvelle-Aquitaine ; Clémence Aton, Églantine Vialaret, Émilie Mitrano, Hanna Mitrano, Lili Girardin, Nina Godderis, Zélie Bousquet de la région Occitanie.
Collaboration chorégraphique Jérôme Brabant et Mathilde Olivarès
Scénographie Émilie Faïf
Lumières Anne Vaglio
Les filles ont-elles déserté les scènes des théâtres ? Les garçons y ont-ils pris une place prépondérante ? Nous avons ces derniers temps apprécié beaucoup de créations chorégraphiques destinées à la gente masculine.
Ladies first est un projet chorégraphique où les filles « reprennent » place sur le plateau en rendant hommage aux femmes de l’histoire de la danse que sont Isadora Duncan, Loïe Fuller, Ruth Saint Denis, Martha Graham et Joséphine Baker.
« Rendre hommage » à ces cinq figures de l’histoire. Il n’est pas ici question de reconstituer leur danse, mais bien au contraire de voir de quelle manière une vingtaine de jeunes filles âgées de 12 à 20 ans pourraient se réapproprier quelques caractéristiques des danses de ces trois artistes : gestuelle ondoyante, faite d’élan, d’engagement et de sensualité… Isadora Duncan, Loïe Fuller, Ruth Saint Denis, Martha Graham et Joséphine Baker font partie de ces icônes immortelles du monde artistique du début du siècle dernier qui ont été considérées comme révolutionnaires dans le monde de l’art chorégraphique. Elles sont initiatrices d’une nouvelle façon de penser la danse, de montrer le corps, elles développent de nouvelles esthétiques.
Ce sont des aventurières, elles ont goût pour le voyage, les contrées lointaines, sources pour elles d’inspiration exotique pour leurs spectacles et leurs performances.
100 ans après, la jeunesse est un miroir des préoccupations de ces artistes. Aujourd’hui il n’est pas question de revendiquer une appartenance à une danse particulière, à un style unique. Comme ces femmes à leur époque, les jeunes danseuses d’aujourd’hui sont libres de toute appartenance esthétique propre, elles ont une forte capacité à s’approprier les styles de danse qui les inspirent : hip-hop, danse contemporaine, électro, bollywood, twerk…
La danse est un vaste « melting pot », fruit d’un large accès à tout ce que l’histoire a produit. La réappropriation rapide, la récupération sauvage, donne naissance à de nouvelles formes de danse hybrides et décomplexées. L’appartenance à une danse dominante n’est plus dans l’air du temps, et l’apprentissage est souvent solitaire, autodidacte…
Les jeunes danseuses se sont elles aussi émancipées des maîtres… mais elles vénèrent les icônes du RnB, comme Isadora et ses suivantes vénéraient en leurs temps les dieux de l’antiquité !
La notion de voyage et d’exotisme est actuellement ancrée dans le quotidien par les influences que les jeunes de diverses origines peuvent avoir les uns avec les autres.
Enfin, comme ces cinq artistes profitaient de l’avancement technologique de leur temps et le mettaient pour certaines à profit au cœur même de leur création, la danse – grâce à la technologie actuelle qu’offre internet via les réseaux sociaux – avance, circule, s’agite aujourd’hui partout dans le monde.
L’aller-retour entre un passé et un présent finit toujours par créer quelque chose. Et si la modernité est le fruit d’un vaste brassage alors il est temps de célébrer les danseuses qui en ont ouvert la porte.
Marion Muzac
Marion Muzac se forme à la danse classique en Conservatoire puis mène un cursus universitaire en commerce et communication. A New York, elle suit l’enseignement de la technique de Merce Cunningham et à Toulouse profite de la formation du Centre de Développement Chorégraphique. Elle est professeur de danse contemporaine au Conservatoire de Toulouse, au CDC et à l’ISDAT. En septembre 2013, elle est responsable du département danse du Conservatoire de Toulouse. Depuis 2001, elle mène simultanément des activités pédagogiques et des projets chorégraphiques. Elle collabore avec des plasticiens, des metteurs en scène de théâtre et d’opéra et intervient auprès des jeunes comédiens du Théâtre National de Toulouse, l’Atelier Volant. En 2008, elle crée le duo danse et musique hero hero, régulièrement présenté dans les écoles, collèges et lycées.
En 2010, elle réalise Le sucre du printemps un projet chorégraphique pour 27 jeunes danseurs en collaboration avec la plasticienne Rachel Garcia. Après Toulouse, Le sucre du printemps a été créé à Düsseldorf, à Paris au Théâtre National de Chaillot en collaboration avec le CND de Pantin et dernièrement à Ramallah en Palestine. Suite à cette création, elle réalise un film documentaire 17 printemps avec la réalisatrice Sophie Laloy, sur le parcours initiatique d’un jeune danseur de 17 ans qui entre dans le monde adulte par l’expérience de la danse.
Projet proposé par MZ PROD / Marion Muzac.
Coproduction MZ Production, La Place de la Danse – CDCN Toulouse / Occitanie, L’Usine – scène nationale des arts de la rue Tournefeuille / Toulouse Métropole, Le Gymnase – CDCN Hauts-de- France, le Grand Bleu / Lille, Chaillot – théâtre national de la danse, La Briqueterie CDCN du Val-de-Marne, CDCN l’Atelier de Paris, L’échangeur CDCN Hauts-de-France, CDCN Uzès Danse. Soutien ville de Toulouse, département de la Haute-Garonne, région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, DRAC Occitanie / Pyrénées- Méditerranée. Avec l’aide de la ville de Tournefeuille. Production déléguée La Place de la Danse – CDCN Toulouse / Occitanie