• Saison 2018-2019
Salle Aéroplane
1h30
Dès 10 ans

Une bougie, un briquet, une ampoule, des néons et des projos, la lumière embrase le spectacle Jusqu’à L, dansé et chorégraphié par Akeem H. Ibrahim dit Washko. Dans ce pas de deux immatériel et charnel, le corps réagit à un bain lumineux sans cesse changeant qui module la danse.
Sur le fil de sept tableaux, le spectacle met en jeu une zone expérimentale dans laquelle la lumière devient un partenaire à part entière de l’interprète. Une vision hypnotique qui décline aussi une certaine histoire de l’humanité.

En mode plus expressif, Soyons Fous de Salim Mzé Hamadi Moissi  Seush, figure de la danse hip hop aux Comores, leader du mouvement krump, lance un appel vibrant à la libération, à la révolte ! Quatre interprètes masculins, experts en hip hop mais aussi en danses traditionnelles comoriennes, se jettent à corps perdus dans cette quête aiguë que le contexte quotidien, peu propice à la création, exacerbe. Une seule solution pour contrer la morosité : être fou et le faire savoir en dansant !

Jusqu’à L
Chorégraphie et interprétation Akeem H. Ibrahim aka Washko
D’après une oeuvre originale de Clotilde Tranchard
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Soyons fous
Direction artistique et chorégraphie Salim Mzé Hamadi Moissi aka Seush
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Chorégraphie et interprétation Akeem H. Ibrahim aka Washko
D’après une oeuvre originale de Clotilde Tranchard

Regard extérieur Audrey Hurtis
Lumières Odilon Leportier
Musiques Loïc Ghanem
Créateur d’images Mark Maborough
Costumes Virginie Richard

Coproduction Théâtre Les Bambous – scène conventionnée. Avec le soutien de la ville de Bourg-la-Reine, la MMD/Bagneux, la Maison Daniel Fery /Nanterre, le Centquatre-Paris, le Sillon –MJC Chemin Vert /Caen, le SCAC, l’ambassade de France aux Comores, l’Alliance française de Moroni, La Chartreuse/ Neuville. Résidence au Laboratoire cultures urbaines et espace public du Centquatre-Paris.

 

Note d’intention

Je mène à travers Jusqu’à L une recherche expérimentale sur le dialogue entre un corps et la lumière. Ce duo, cette danse entre deux entités, l’être humain et la lumière, me permet de donner à celle-ci un rôle qui va au-delà de son utilité technique Cette interaction entre le danseur et la lumière est la matrice de l’histoire. Celle-ci interroge la place du corps humain bousculé voire remplacé par la lumière.
Corps du danseur et corps de la lumière sont tous deux protagonistes de l’histoire dont les rôles évoluent jusqu’à s’inverser. La dimension artistique mise, ici, sur un bouleversement des acquis qui désignent le danseur comme personnage principal. La lumière refuse de glorifier le corps du danseur-homme et cherche à vivre pour elle-même. La danse se met ainsi au service de la lumière. Le danseur-être humain poussant son histoire à son paroxysme devient serviteur volontaire de son choix.
Jusqu’à L, c’est aussi pouvoir constater sur un plateau ce que la lumière peut faire sans le danseur. Il s’agit de voir la lumière comme une véritable entité, la voir naître tel un outil technique pour devenir un corps capable d’évoluer seul sur le plateau. La lumière pourra se passer de l’être humain pour être vue. La dimension créative de ce spectacle prend son sens dès le moment où le spectateur voit différemment la lumière grâce aux choix de la chorégraphie et de la mise en scène. Cette création mêle plusieurs domaines du spectacle vivant tels que la danse hip hop, la vidéo, la création sonore, et évidemment la création lumière.
Ma création a pour intention d’amener le spectateur à se remettre en question dans ses habitudes et à s’interroger face à la disparition programmée du corps de l’acteur-être humain. Qu’est-ce qu’il est prêt à abandonner pour accepter la lumière comme danseuse à part entière ? Est-il prêt à se passer de la présence du corps humain?
Cette création cherche à répondre à ses questions en donnant au spectateur la visibilité d’une situation extrême sur le plateau . Dans le tableau final, celui où tout se joue, la lumière se remémore son parcours, son histoire avec le corps humain, et est dotée d’une infime conscience de vie, et pose la question : « La lumière peut-elle devenir une réalité et remplacer le corps physique du danseur et devenir une véritable interprète ? ».
Ce spectacle ne pourrait pas avoir de sens sans le regard du spectateur, témoins de l’accélération des mutations technologiques de notre société se répercutant dans le spectacle vivant. A travers la danse hip hop, la vidéo tout comme la lumière, désormais omniprésentes dans notre environnement, interrogent la notion d’espace public dans la mesure où il s’agit d’un sujet d’actualité, agissant sur notre Société.
A l’ère des interrogations économiques, écologiques et sociétales sur la « nécessité » de l’éclairage public, Jusqu’à L, tente de changer le regard que l’on porte sur la lumière.

[COLUMN]

Synopsis

Jusqu’à L est écrit pour deux, mêlant danse et recherche expérimentale sur le corps par le biais d’un duo pour un danseur et la lumière.
Deux composantes totalement différentes deviennent tour à tour protagonistes de cette histoire. L’une est un corps humain nommé : le danseur, et l’autre est un corps lumineux nommé : la lumière.
Sept tableaux se succèdent, et architecturent l’histoire de la lumière. Sept instants clés témoignent des actes qui attestent des choix de l’Homme. L’objectif est que le spectateur soit bouleversé, qu’il prenne conscience et se questionne autour des enjeux.
Le danseur et la lumière forment un duo que tout aurait pu unir mais que l’histoire semble vouloir opposer. L’Homme représenté par le danseur voulant toujours plus, voulant dépasser les limites se confronte très vite à ce qu’il a lui-même créé. De la naissance de la lumière, en passant par la découverte de l’électricité, jusqu’aux nouvelles technologies qui ont permis de nouvelles avancées dans l’éclairage des spectacles, Jusqu’à L a pour objectifs de changer le regard que l’on porte sur le corps et la lumière.

Biographie

Akeem H. Ibrahim aka Washko, Chorégraphe / Interprète
Né aux Comores en 1977, Akeem H. IBRAHIM arrive en France à l’âge de onze ans. Il s’enrichit de la découverte d’un nouvel environnement humain et vit une rencontre fondatrice avec les cultures urbaines encore émergentes. guidé par sa passion et porté par sa force de caractère, s’appropriant les codes et les valeurs du Hip Hop, il transcende ses qualités naturelles d’agilité et de puissance pour affirmer son identité artistique associant virtuosité technique et créativité chorégraphique. Fort de nombreuses victoires lors de Battles et de concours chorégraphiques, bénéficiant de la reconnaissance de ses pairs, il participe à la création de plus d’une dizaine d’oeuvres originales au sein des plus grandes compagnies de danses urbaines françaises comme EthaDam, Choréam et La Rualité. Cette expérience d’excellence artistique, qui l’a amené à danser et mener des Master Class sur les 5 continents, l’a conforté dans sa vision d’ouverture et de croisement. Depuis 2008, cultivant depuis toujours un lien fort avec son pays natal, dans lequel il retourne régulièrement, il fonde l’association Uni’Son avec laquelle il développe de nombreux projets artistiques baignés d’énergie positive dans une dynamique de transmission.

Direction artistique et chorégraphie Salim Mzé Hamadi Moissi aka Seush

Avec Abdou Mohamed, Mohamed Oirdine, Fakri Fahardine et Ahmed Abel-Kassim.
Musiques Diwess

Avec le soutien de l’Alliance française de Moroni. Remerciements Hip Hop Evolution, CCAC-Mavuna, SCAC / Moroni, AF Comores.

Présentation

Soyons Fous est un hymne à la révolte, à la transnhumance, un appel à bouger les lignes et à faire les choses autrement, à oser tout simplement.
Cette pièce développe un lanagage du corps qui rapproche la logique et l’illogique. La compagnie Tché-Za, joue et incite au changement, par ce langage du corps autant provocateur que conscientisant. le mouvement est ici la seule arme pour bouger les lignes.
Cette pièce de quatre danseurs est une réflexion sur les conditions de vie des populations comoriennes, qui vivent un quotidien extrêmement difficile, dans une totale acceptation et peu de désir réel de changement. Danser le changement, interpréter son quotidien et montrer son futur, ss désirs, se mêlent.
Soyons fous ne déroge pas à la rège et à l’esprit de création de Salim Mzé Hamadi. Transmettre un message clair, qui prend tout son sens à crescendo.
Le mode d’expression se veut émotionnel et agressif. Les techniques contemporaines cachent subtilement le Hip Hop, les émotions se perdre peu à peu pour une meilleure compréhension des événements. 
Voir l’état actuel de la société et comment évoluent les choses autour de nous, me donne envie de dépasser l’entendement. Envie de relâcher la pression, d’être libre, de faire le fou. Je cherche à transcender sur le moment une personne normale pour le placer dans un contexte de folie. 
Je voudrais lui redonner sa liberté, la liberté d’oser faire les choses de voir le monde différemment. la liberté d’être une personne différente qui agit d’une manière incontrôlable. Ma réflexion m’a amené à découvrir la liaison entre les fous et les gens normaux. la logique et l’illogique. 
Et si pour changer il fallait faire comme les fous ? Mener cette réflexion m’a permis de voir que souvent l’homme a besoin d’être fou pour que les choses changent.
Dans cette pièce je développe un langage atypique au niveau des mouvements et de l’expression de ceux-ci.
Mon univers a reçu des influences extérieures comme, celle d’Anthony Egéa, que j’ai reçu sur la pièce Rage et qui m’a permis de développer ma conception e la danse en me basant sur mes origines Hip Hop, traditionnelles, contemporaines et Krump. 

Salim Mzé Hamadi

[COLUMN]

Biographie

Salim Mzé Hamadi Moisi, Chorégraphe
Memebre fondateur du premier groupe de danse hip hop comorien « XPLOSIF DANCERS ». Il représente la nouvelle génération de danseurs contemporains à influences hip hop qui émergent du continent africain. 
Il débute sa carrière professionnell avec sa premi-re création : Métamorphose, présentée à l’Institut Français du Sénégal en 2009. Il intègre la Compagnie Nö Limit’s du chorégraphe Arnaud Ndoumba (Gabon), avec lequel il présente Relation Humaine au Festival des Arts Nègres (Dakar, 2010). Puis travaille avec la chorégraphe Marianne Niox (Cie Artea au Sénégal) dans la pièce Pollution. En 2011 il crée une pièce pour 7 danseurs « Mentalités » présentée à l’Alliance française de Moroni.
Anthony Egéa, chorégraphe de la Compagnie Révolution Bordeuax (france) qu’il recontre en 2009, lui permet d’intégrer la distribution de rage, pièce pour 6 danseurs africains, avec laquelle il effectue une tournée internationale en Europe et en Afrique en 2012.
Il monte une première création pour 8 danseurs en 201, Wutama Hip Hop avec une tournée dans l’archipel des Comores. « Soyons fous » est sa deuxième création pour la compagnie Tché-Za. Leader du mouvement Krump en Afrique, il est l’initiateur de nombreux événements Krumps. Il est aujourd’hui le fondateur et directeur artistique de la compagnie Tché-Za (Comores Danse Urbaine). Il présente KreuZ un solo, lors du Kinani Festival à Maputo en Octobre 2015. KreuZ est sa troisième création pour la compagnie Tché-Za.