• Saison 2019-2020
Salle Jean Vilar
1h40
Dès 15 ans

D’après À la recherche du temps perdu de Marcel Proust
Adaptation Jean Bellorini, Camille de La Guillonnière et Hélène Patarot
Mise en scène, scénographie et lumières Jean Bellorini

La représentation de Un Instant est annulée, nous vous tenons informés dans les meilleurs délais.

Qui n’a jamais rêvé de passer un été entier sous un arbre à lire À la Recherche du temps perdu, roman fleuve de Marcel Proust ? En s’emparant de ce chef-d’oeuvre de la littérature française, Jean Bellorini revisite avec délicatesse les fragments d’un récit hors norme, à travers un dialogue troublant sur ce qui apparaît lorsque l’enfance ressurgit.

« La possibilité de telles heures ne renaîtra jamais pour moi », disait Proust, résumant là avec une grande justesse la difficulté de se replonger dans nos souvenirs d’enfant. Sur scène, deux acteurs, un musicien et une petite chambre perchée en guise de refuge au-dessus d’un cimetière de chaises, à l’image de cet empilement d’émotions fragiles qui nous constitue. Hélène Patarot, complice de Peter Brook, et Camille de La Guillonnière, acteur fétiche de Jean Bellorini, recomposent les grands duos proustiens : le narrateur, sa mère et avec sa grand-mère dans leur infinie tendresse, jusqu’à la mort de cette dernière. Interrogeant les mécanismes de la mémoire, les interprètes insufflent des passages empruntés à leur propre histoire, mêlant le réel et l’invention.

 

PODCASTS

« Jean Bellorini, l’instant Proust « 
Jean Bellorini, invité par France Culture, nous dévoile sa lecture de À la recherche du temps perdu. 

J’espère que ce spectacle, comme dans toute forme de poésie au théâtre, fait écho à un jadis antérieur du spectateur, et tout un coup la révélation, la réapparition d’un souvenir. 

Ecoutez ici d’autres podcasts de France Culture sur Marcel Proust.

 

« Vous n’oublierez pas, Céleste ? »
Dans cet ultime épisode, la gouvernante de Marcel Proust, Céleste Albaret, s’épanche sur les derniers instants de la vie de l’écrivain. Plus qu’une simple gouvernante, elle l’épaule dans la rédaction de son oeuvre et veille sur lui jusqu’à sa mort en 1922.

Ecoutez ici d’autres podcasts de France Culture sur Marcel Proust.

 

Sur les traces de Marcel Proust par Catherine Fruchon-Toussaint
Littérature sans frontières

Ecoutez le podcast

Avec Hélène Patarot, Camille de La Guillonnière et le musicien Jérémy Peret

Costumes et accessoires Macha Makeïeff
Création sonore Sébastien Trouvé
Création perruque Cécile Kretschmar
Assistanat à la scénographie Véronique Chazal
Assistanat aux costumes Claudine Crauland

« J’aurais voulu faire constater aux sceptiques que la mort est une maladie dont on revient. »
Marcel Proust, À la recherche du temps perdu

Après s’être attaqué à l’ultime roman de Fédor Dostoïevski, Les Frères Karamazov, Jean Bellorini reprend son exploration de chefs-d’oeuvre de la littérature.
Hélène Patarot, complice de Peter Brook, et Camille de La Guillonnière, acteur fétiche de Jean Bellorini, recomposent les grands duos proustiens : ceux de l’enfance, d’abord – le narrateur et sa mère, celui-ci et sa grand-mère, puis celui, plus tardif, du Temps retrouvé : l’auteur Marcel Proust et sa gouvernante, Céleste Albaret, avec qui il rassemble À la recherche du temps perdu.
La plongée dans l’œuvre est profonde : on y sonde le Proust métaphysique plutôt que le dandy mondain.
Ce faisant, interrogeant les mécanismes de la mémoire, les interprètes insufflent des passages
empruntés à leur propre histoire. Mêlant le réel et l’invention, ils cherchent à saisir cette coïncidence d’où jaillit le souvenir, comme un écho puissant du passé, cristallisé dans la matérialité d’un objet et dans l’évanescence d’un instant.

 

Jean Bellorini, mise en scène

Jean Bellorini se forme comme comédien à l’école Claude Mathieu. Au sein de la Compagnie Air de Lune, qu’il crée en 2001, il met en scène : Un violon sur le toit de Jerry Bock et Joseph Stein, La Mouette d’Anton Tchekhov (création au Théâtre du Soleil, Festival Premiers Pas, 2003), Yerma de Federico García Lorca (création au Théâtre du Soleil en 2004), L’Opérette, un acte de l’Opérette imaginaire de Valère Novarina (création au Théâtre de la Cité Internationale en 2008). En 2010, il reprend Tempête sous un crâne, spectacle en deux époques d’après Les Misérables de Victor Hugo au Théâtre du Soleil. En 2012, il met en scène Paroles gelées, d’après l’œuvre de François Rabelais, puis en 2013 Liliom ou La Vie et la Mort d’un vaurien de Ferenc Molnár, au Printemps des Comédiens (Montpellier), repris au Théâtre du Peuple de Pékin et au Grand Théâtre de Harbin (Chine) en mars et avril 2019. En 2013, La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht est créé au Théâtre national de Toulouse et repris au Théâtre du Peuple de Pékin (Chine) en juillet 2014.

Il reçoit, en 2014, les Molières de la mise en scène et du meilleur spectacle du théâtre public pour Paroles gelées et La Bonne Âme du Se-Tchouan.

En janvier 2014, il est nommé à la direction du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis. Il s’entoure d’artistes complices et de sa troupe pour y développer trois axes forts : la création, la transmission et le travail d’action artistique sur le territoire. Dans cet esprit, il a engagé dès La Bonne Âme du Se-Tchouan une collaboration artistique avec Macha Makeïeff qui se construit dans le dialogue, le temps et la complémentarité : elle signe les costumes de ses spectacles, il signe les lumières des siens.

En novembre 2014, il met en scène Cupidon est malade, texte de Pauline Sales pour le jeune public. En janvier 2015 au TGP, il crée Un fils de notre temps, d’après le roman d’Ödön von Horváth. Le spectacle tournera plus d’une centaine de fois, dans des salles de spectacle ou des lieux non dédiés (lycées, maisons de quartier, etc.)
En juillet 2016, il crée Karamazov d’après le roman de Fédor Dostoïevski au Festival d’Avignon (nommé pour le Molière du spectacle de théâtre public 2017). Il reprend Liliom, Tempête sous un crâne, Paroles gelées au fil des saisons du TGP, créant ainsi un répertoire vivant, suscitant la venue de nouveaux spectateurs.
En novembre 2018, il crée Un instant, d’après À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et en mars 2019, Onéguine d’après Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine au Théâtre Gérard Philipe.

Il crée la Troupe éphémère, composée d’une vingtaine de jeunes amateurs âgés de 13 à 20 ans, habitant Saint-Denis et ses environs. Le projet, né du désir de s’engager durablement auprès du public adolescent, fait l’objet de répétitions tout au long de l’année pour parvenir à la création d’un spectacle dans la grande salle du Théâtre.
En mai 2015, il met en scène Moi je voudrais la mer d’après des textes poétiques de Jean-Pierre Siméon.
En mai 2016, il met en scène Antigone de Sophocle.
En avril 2017, il met en scène 1793, on fermera les mansardes, on en fera des jardins suspendus, d’après 1793, La Cité révolutionnaire est de ce monde, écriture collective du Théâtre du Soleil. Ce spectacle est invité par Ariane Mnouchkine au théâtre du Soleil pour une représentation exceptionnelle le 30 juin 2018.
En 2018, en collaboration avec le chorégraphe Thierry Thieû Niang, et pendant une période plus courte, il met en scène vingt-quatre jeunes amateurs dans Les Sonnets de William Shakespeare.
En mai 2019, il mettra en scène, Quand je suis avec toi, il n’y a rien d’autre qui compte, un texte écrit par Pauline Sales, dans le cadre d’une résidence d’auteur au TGP.

Parallèlement à son travail à Saint-Denis, il développe une activité avec des ensembles internationaux, en veillant à ce que les productions qu’il met en scène soient présentées dans son théâtre dionysien. En février 2016, Il crée au Berliner Ensemble Der Selbstmörder (Le Suicidé) de Nicolaï Erdman. En décembre 2017, il met en scène la troupe du Théâtre Alexandrinski de Saint-Pétersbourg dans Kroum de Hanokh Levin.

Il est également invité à réaliser des mises en scène pour l’opéra.
En octobre 2016, il met en scène La Cenerentola de Gioachino Rossini à l’Opéra de Lille.
En juin 2017, il crée la mise en espace d’Orfeo de Claudio Monteverdi au Festival de Saint-Denis et en juillet 2017 Erismena de Francesco Cavalli au Festival International d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence. Pour ces deux nouvelles créations, il collabore à nouveau avec Leonardo García Alarcón, chef d’orchestre qu’il avait rencontré en juin 2015 autour de La Dernière Nuit, une création originale autour de l’anniversaire de la mort de Louis XIV, au Festival de Saint-Denis.

En octobre 2018, il met en scène Rodelinda de Georg Friedrich Haendel à l’Opéra de Lille qui sera repris à Santiago (Chili) en août 2019.
Enfin, il réalise en 2016, avec les acteurs de sa troupe, un parcours sonore à partir de textes de Peter Handke, pour l’exposition Habiter le campement, produite par la Cité de l’architecture et du patrimoine.
En 2018, au Grand Palais (Paris), il participe avec certains membres de la Troupe éphémère à l’exposition Éblouissante Venise, dont le commissariat artistique est assuré par Macha Makeïeff.

 

Production Théâtre Gérard Philipe – Centre dramatique national / Saint-Denis.
Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre Kléber-Méleau (TKM) / Renens, Théâtre de Caen, La Criée – Théâtre national de Marseille.