Musique Astor Piazzolla
Direction musicale et bandonéon Juanjo Mosalini
Textes Florence Portelli et Juanjo Mosalini
Nous sommes dans l’obligation d’annuler la représentation car il n’est malheureusement pas possible de la reporter cette saison. Pour connaître les modalités de remboursement, cliquez-ici.
Figure incontournable de l’avant-garde musicale argentine en Europe, le bandonéoniste Juanjo Mosalini célèbre le centenaire de la naissance du grand compositeur Astor Piazzolla, à travers un voyage bouleversant dans une Buenos Aires plus belle et mélancolique que jamais.
Comment « raconter » ce lien si particulier qui nous lie à une ville ? Quittée, fuie ou fantasmée, la capitale argentine est depuis toujours l’une des sources d’inspiration inépuisables du tango. En reprenant le titre du dernier programme d’Astor Piazzolla, Juanjo Mosalini imagine un dialogue entre paroles et musique, au son si particulier de cet instrument emblématique du tango argentin. A travers les écrits de Florence Portelli et Juanjo Mosalini et le jeu des interprètes, l’âme profonde et nostalgique de Buenos Aires est ressuscitée.
Direction musicale et bandonéon Juanjo Mosalini
Mathias Naon violon
Ivo De Greef piano
Adrian Fioramonti guitare
Leonardo Teruggi contrebasse
Astor Piazzolla est né le 11 mars 1921 à Mar del Plata (Argentine). Il vit de 1924 à 1937 à New York avec ses parents. Il commence à étudier le bandonéon en 1930, puis le piano avec Bela Wilda, élève de Rachmaninov.
En 1952, il obtient une bourse pour étudier en France avec Nadia Boulanger qui l’encourage à créer sa propre musique. A Paris, capitale mondiale du jazz à l’époque, il collabore avec le saxophoniste baryton Gerry Mulligan et le vibraphoniste Gary Burton. Le Tango Nuevo est apparu en 1954 et résume toutes les influences musicales de Piazzolla. C’était le résultat d’une formation classique, d’un intérêt pour la musique folklorique de son pays, le jazz et toutes les autres influences qu’il amassa tout au long de sa vie très cosmopolite.
De retour en Argentine, il crée deux ensembles, le Quintette « Buenos Aires » et l’Orchestre à cordes, avec lesquels il révolutionne toute la musique de Buenos Aires, s’attirant des critiques acerbes. Boycotté par les médias pour son Tango Nuevo, il part travailler comme arrangeur à New York en 1958. Il y crée son quintette, convaincu que le tango est une musique à écouter et non à danser. Malgré les critiques qu’il subit dans son propre pays, Piazzolla triomphe à l’étranger.
En 1967, il collabore avec le poète Horacio Ferrer pour l’opéra Maria de Buenos Aires, et en 1969 participe au succès mondial de Balada para un loco interprété par Amélita Baltar.
En 1971, il fonde son Noneto avec lequel il conquiert le monde. Trois ans plus tard, il joue avec Gerry Mulligan, et en 1986 avec Gary Burton. Il écrit des musiques de films et compose énormément.
De 1979 à 1988, Astor Piazzolla renoue avec son quintette d’avant, composé de Pablo Ziegler au piano, Hector Console à la basse, Oscar Lopez Ruiz puis Horacio Malvicino à la guitare et Fernando Suarez Paz au violon. En 1988, Piazzolla décide de dissoudre ce quintette qui lui avait pourtant donné une notoriété mondiale. Après dix années de concerts et de tournées internationales, il décide de former un groupe qui rappelle l’Octeto Buenos Aires, un sextuor.
Astor Piazzolla a donné ses lettres de noblesse au tango. Grâce à ses compositions, le genre s’est émancipé et a nourri un répertoire renouvelé, à la croisée du savant et du populaire. Il succombe d’une thrombose en juillet 1992 à Buenos Aires.
Juanjo Mosalini est né le 29 avril 1972 à Buenos Aires. Interprète, compositeur, professeur, il est depuis 30 ans un ambassadeur reconnu du bandonéon, lui permettant de rayonner hors de l’Argentine, en France et à l’échelle internationale. Formé au bandoneon par son père il est élève du professeur de piano et d’harmonie Gustavo Beytelmann, il débute une carrière internationale dès l’âge de 18 ans et il est l’un des rares bandonéonistes à jouer régulièrement comme soliste à la Philharmonie de Paris, à la Philharmonie de Berlin, à la Philharmonie de Rotterdam, au Barbican center de Londres, au Théâtre Massimo de Palerme, à l’auditorium Giuseppe Verdi à Milan, à l’académie Chigiana à Sienne, à l’académie nationale Sainte Cécile de Rome, aux théâtres antiques d’Athènes et d’Orange, la Mozart Saal de Vienne, la salle Gaveau.
Il collabore également avec de prestigieux solistes comme Romain Descharmes, Ophélie Gaillard, Adélaïde Ferrière (notamment lors des victoires de la musique classique 2017), ensembles et orchestres (Orchestre de Radio France, London Symphony, le Rotterdam Philharmonic, le Israel Symphony Rishon Le Zion, le Seoul Philharmonic, le Symphonique de Berne, le Symphonique de Winterthur, l’Orchestre de Bretagne, l’Orchestre de Picardie, le National des Pays de Loire, Camerata de Bourgogne, l’Orchestre de Santa Barbara, l’Orchestra del Teatro Massimo Di Palermo, le Budapest Concert Orchestra et l’Orchestra della Magna Grecia).
Il partage notamment la scène avec Toots Thielemans, Mino Cinelu, Gotan Project, le Cirque du soleil, Catherine Lara, Julien Clerc, Eli Medeiros, Juliette, I Mouvrini, Julia Miguenes.
Il participe aussi à de nombreuses musiques de films, aux côtés de Gabriel Yared (Wings of Courage de Jean-Jacques Annaud) d’Eric Serra (Léon de Luc Besson) et en tant qu’interprète et compositeur aux côtés de Philippe Miller (Jeanne et le garçon formidable d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau).
Juanjo Mosalini a aussi créé des ensembles : le duo Bögeholz/Mosalini avec le guitariste Vincente Bögeholz, un duo alliant le monde interactif et la musique électronique avec le contrebassiste de jazz Olivier Sens et le Mosalini Teruggi cuarteto (avec le contrebassiste et compositeur Léonardo Teruggi, le pianiste Romain Descharmes et le violoniste Sébastien Surel).