De Alexandra Cismondi et Emilie Vandenameele
Mise en scène Emilie Vandenameele
Nous sommes dans l’obligation d’annuler la représentation car il n’est malheureusement pas possible de la reporter cette saison. Pour connaître les modalités de remboursement, cliquez-ici.
Qu’est-ce qui fait que l’on ne trouve pas sa place dans le monde ? Réponse en forme de saga familiale. Entre danse et théâtre, Alexandra Cismondi nous emmène en voyage au centre de sa mémoire, là où tout a commencé. Un seule-en-scène plein d’humour et d’intelligence sur l’absolue nécessité de tuer le père, et pas seulement !
« On choisit pas ses parents », disait la chanson. Et encore moins de passer sa vie à faire le grand écart entre une famille mi-italienne, mi-française, mi-riche, mi-pauvre, à cheval entre Toulon et Limoges. De ce déséquilibre originel naissent nombre de fragilités et d’entraves que l’on traîne derrière soi comme un boulet. Entre solo de danse et autofiction, Alexandra Cismondi grimpe au sommet de son arbre généalogique, interprétant avec maestria toute une galerie de personnages aussi rocambolesques qu’attachants.
Avec Alexandra Cismondi
Mise en corps et chorégraphie Sidney Leoni
Scénographie et lumières Jimmy Boury
Création musicale originale Liset Alea et Rodriguez Jr.
Création sonore Jimmy Boury et Mickael Bassignana
Costumes Alexandra Cismondi avec la complicité de Colombe Lauriot Prévost, Mirna Rossi et Camille Cinello Dieuaide
Que fait-on de ceux qui nous ont fait ?
Une danseuse interrompt son spectacle parce que son père est dans la salle. Et il est pas venu tout seul… Dans le public, elle croit reconnaitre les membres de sa famille. Ne les avait-elle pas interdit de spectacle ? Elle panique, appelle, convoque ses fantômes, jusqu’à devenir sa propre mère, enceinte d’elle-même, en 1983, le jour de son mariage à Fréjus.
Débute alors 30 ans d’une saga familiale, la sienne.
Tiraillée entre le nom des uns et celui des autres, entre la France du Nord et celle du Sud, les riches et les moins riches, les langues qu’il faut parler et celle qu’on tait, Alexandra tente de reprendre possession de son corps, pris entre les feux de deux familles que tout oppose.
Une course haletante pour rattraper ses souvenirs, relire son histoire, emprunter les peaux et les voix de ceux qui l’ont faite, reprendre possession de ses membres, jusqu’au bout des doigts. Reprendre possession de l’histoire, la grande, la sienne, et sans doute, qui sait, peut-être un peu la vôtre. Reprendre le cours de son spectacle et continuer de danser. Savoir d’où l’on vient pour savoir où aller.
Alexandra Cismondi
Alexandra Cismondi
Artiste protéiforme de 34 ans, diplômée de la Sorbonne en Culture, Politique et patrimoine, formée à la danse sous toutes ses expressions puis au théâtre et au clown, les Ateliers du Sudden sont son tremplin. Elle y entame une collaboration avec François Bourcier en tant qu’auteure pour Femmes passées sous silence qu’il met en scène au Chêne Noir en 2010, puis Out Law in Love, Fraternité (Espace Michel Simon). Elle y rencontre aussi ses futures collaborations, Raymond Acquaviva, Jérémie Lippmann, Françoise Ménidrey. Elle y écrit sa première pièce D’amour ou pas (Avignon Off 2011 Espace Alya) Elle y explore l’empreinte, la trace et poursuit avec Nulle part à l’heure (Cine théâtre 13) qu’elle met en scène pour la comédienne Joséphine de Meaux. Elle écrit pour le cinéma, la musique (Elephant, Jean-Baptiste Maunier), beaucoup pour les autres Joséphine Ose, Joséphine se pose, et parfois pour se taire. Après avoir travaillé avec ou sous la direction de nombreux metteurs en scène et réalisateurs tels Lucie Borleteau, Nadège Loiseau, Ingrid Graziani, Matthew Weiner, Sidney Léoni ; elle fonde la compagnie pluridisciplinaire Vertiges en 2017 à La Seyne sur mer, artiste associé au lycée Beaussier en option art danse cette année et produit un premier spectacle pluridisciplinaire, Eh bien dansez maintenant.
Emilie Vandenameele
Formée au théâtre à l’Ecole du Studio et après une Licence d’arts du spectacle, Emilie Vandenameele a 35 ans et dirigé une vingtaine de spectacles, lectures et performances depuis 2009. Elle a notamment travaillé avec Pauline Bureau, Florian Sitbon et Jean-Pierre Vincent. En 2009, elle fonde le groupe ACM avec Hélène François. En 2013, elle participe à la Biennale de Venise comme metteure en scène ou elle collabore avec Thomas Ostermeier sur Richard III. Elle participe également au projet Binôme, projet art-science présenté chaque année au Festival d’Avignon. En 2018, elle remporte le prix du Jury et le prix Etudiant au Festival d’Anjou pour l’écriture et la mise en scène de sa pièce (co-écrite avec Hélène François), La dernière idole.
Entre écriture et adaptation de textes classiques, son théâtre explore les thèmes de l’héritage, de l’errance, et de la difficulté à ressentir.
Coproduction Scène nationale Châteauvallon Liberté, Faïencerie Théâtre de Creil.
Soutien Ville de La Seyne-sur-mer, TPM, département du VAR, DRAC PACA.
Remerciements Charles Berling et la Scène nationale Châteauvallon Liberté, le POC d’Alfortville et le Carreau du Temple à Paris.