Chorégraphie et mise en scène François Lamargot
Aimer comme on peut détester à la folie : François Lamargot s’amuse de l’ambiguïté des sentiments humains. Fable diablement festive, drôlement frénétique, sa nouvelle création réunit sept danseurs animés par des pulsions hip hop et contemporaines. Que la fête commence !
Parmi les différents degrés de la puissance des sentiments, François Lamargot a retenu le si particulier « à la folie ». Celui qui symbolise le sentiment amoureux dans ce qu’il a de plus noble et aussi de plus extrême, à la limite du raisonnable. Ardent, irraisonné, passionné, tout simplement fou : il est une métaphore des sentiments humains. Entre danse, théâtre et vidéo, le chorégraphe aborde la perte du sensible chez l’être humain au profit de la destruction collective. Comme en écho à notre amour pour la Terre, maltraitée par nos faits et gestes qui la mènent à l’épuisement. Espèce décidément paradoxale, l’Homo sapiens évolue ici dans un cadre festif propice au bonheur, en paillettes, sous un lustre étincelant, jusqu’à ce que tout déraille dans une explosion de mouvements électriques, en chœur.
Avec Anaïs André, Joël Elisée Konan, Alexandre Gastoud, Oscar Lassus dit Layus, Cassilda Marcoulet, Anabella Pirosento, Erwan Tallonneau
Costumes et aide à la direction d’acteurs Maryse Poulhe, Conception vidéo et mapping Claudio Cavallari, Création lumière Allan Hové, Scénographie Benjamin Lebreton
Production Les Ailes de l’air 2022-2023. Coproduction Annonay Rhône Agglo – saison culturelle En Scènes, Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines – Fondation de France – La Villette 2023. Avec le soutien du mécénat de la Caisse des Dépôts, Label Passerelles 2023 : Festival Karavel & Kalypso et Cie, compagnie La Baraka / La Chapelle – Abou Lagraa & Nawal Aït, CFA Danse-Chant-Comédie – Espace Lauriston, CF Adage et de la Formation I.D. Projet ayant bénéficié du dispositif de résidence « La Fabrique Chaillot » de Chaillot – Théâtre national de la danse / Paris. Accueil en résidence MJC – Les Hauts de Belleville, Théâtre Les Cordeliers / Annonay.
François Lamargot
Danseur et chorégraphe, François Lamargot s’inscrit dans un processus de création singulier. De son enfance passée au Théâtre de Ménilmontant, à Paris, à ses débuts en danse hip-hop et sa formation aux danses académiques, il nourrit son parcours de diverses influences.
À tout juste 20 ans, il signe sa première pièce, Horizon, qui sera programmée aux Rencontres urbaines de la Villette. Mais c’est avec Akasha, en 2011, puis Gardien du Temps, en 2015, qu’il affirme une écriture atypique.
Il y développe un genre nouveau où danse contact se conjugue avec danse hip-hop et contemporaine.
À travers ses pièces, il s’inspire de nombreux écrivains et philosophes pour retranscrire des convictions qui font sa singularité : Lao Tseu, Marguerite Duras, Luis Ansa, Henri Gougaud, Dôgen, Lin-Tsi…
Autant d’inspirations qui participent à un univers singulier et qu’il transmet à l’occasion de multiples stages et projets dans divers pays : Nouvelle-Calédonie, Comores, Haïti, Sénégal…
Son approche pluridisciplinaire lui permet d’être à son tour interprète pour de nombreux chorégraphes : Claude Brumachon, George Momboye, Laura Scozzi, Yann Lheureux, Salia Sanou, Seydou Boro, Blanca Li, Redha Benteifour, Anne Nguyen, Ibrahim Sissoko…
Il assiste également Anthony Egéa sur des créations en Afrique et en Chine ainsi que Mourad Merzouki sur une commande de l’Académie Fratellini. Des expériences à l’échelle internationale qui contribuent à forger son expérience en tant que chorégraphe. Fils de projectionniste, il se passionne pour le cinéma et transpose son univers à la vidéo. Il réalise plusieurs courts-métrages dont Reflet qui fait introduction au solo éponyme et qui voit le jour sous sa forme scénique en 2018 entre danse/théâtre et vidéo. Depuis lors, François Lamargot est sollicité pour diverses commandes et stages : création pour le Jeune Ballet Européen, à Paris, il est également l’invité Carte Blanche de Mourad Merzouki dans le cadre du festival Kalypso en 2019. La même année, il créée pour le collectif Möbius danse en Nouvelle-Calédonie ainsi que pour les Laboratoires de Port-au-Prince en Haïti… aux cotés du chorégraphe comorien, Salim Mze Hamadi. Il est lauréat du programme Accès Culture, financé par l’Institut Français. En 2022, François Lamargot est soutenu par le Théâtre National de Chaillot sous le dispositif Fabrique Chaillot.