PLATEAU PARTAGÉ
Le premier plateau partagé du Festival invite à un double dévoilement et à une déconstruction des stéréotypes. Balkis Moutashar et Solal Mariotte proposent deux solos épatants qui mettent la liberté toute nue.
Shirley
Conception, chorégraphie, interprétation et costume Balkis Moutashar
Shirley est là, presqu’irréelle. On ne voit que son visage, tout en faux-cils, et son sourire, à la fois intrigant et factice. Femme fatale ? Poupée ? D’œillades en libération du mouvement, elle se dévoile, diva rêvée au corps pourtant bien réel. Balkis Moutashar, danseuse et chorégraphe éclectique, mêle les univers de la danse, du music-hall et de la performance dans un solo envoûtant.
Collages / Ravages
Conception, chorégraphie et interprétation Solal Mariotte
Musique live Jean-Luc Plouvier
Solal Mariotte découvre la danse par le biais du hip hop et devient un breaker époustouflant. Il se forme ensuite à la danse contemporaine, est interprète pour de grands chorégraphes internationaux mais est aussi un créateur et un artiste touche-à-tout. C’est à un dynamitage de la virilité qu’il s’emploie dans le duo décapant Collages/Ravages, entre danse et théâtre, entre grâce et coup de poing. Pour ce projet, il invite le musicien Jean-Luc Plouvier pour s’ouvrir à un échange pluridisciplinaire et intergénérationnel.
Musique Shirley Basset, Arrangements Géraldine Foucault, Lumières Bertrand Blayo
Production Compagnie Balkis Moutashar / association Kakemono. Sur une commande de La Friche la Belle de mai à Marseille, dans le cadre de l’évènement « Folies Foraines ».
Dramaturgie, conception et regard extérieur Béatrice Wegnez, Regard chorégraphique Bilal Elhad, Musique Jean-Luc Plouvier, Lumière Sacha Delhay, Costumes Chiara Mazzarolo
Production Théâtre de Suresnes Jean Vilar – festival Suresnes Cités Danse 2024. Coproduction No Way Back / Détours festival. Remerciements à Grand Studio, Rosas, Ictus.
Balkis Moutashar
Balkis Moutashar a tout d’abord suivi des études de philosophie – pendant lesquelles elle travaille sur « Le mouvement et la danse » – avant de se former à la danse contemporaine, suivant notamment la formation EXERCE au Centre chorégraphique de Montpellier en 2001.
Pratiquant l’improvisation et familière de la performance, elle aime cependant visiter des univers disparates, et travaille autant dans des compagnies de Music-Hall avec plumes et paillettes qu’avec des chorégraphes tels que Didier Théron (Actes sans paroles, 2001), Pierre Droulers (Appartement, 2004), Claudia Triozzzi (Nightshade, 2007), des compagnies de théâtre comme la compagnie de la Commune à Saint-Etienne (Géographie(s) Variable(s), 2012) ou des musiciens, notamment le DJ et compositeur Jeff Mills au Musée du Louvre à Paris (From life to death and back, 2015-2017).
Elle mène entre 2002 et 2009 différents travaux personnels explorant des territoires entre la danse et les arts plastiques, puis décide de créer sa compagnie, animée par un amour du mouvement contemporain et le désir de participer à son écriture, regardant la complexité du monde à partir de ses multiples expériences.
Parallèlement à son propre travail, elle collabore pour la chorégraphie à la création de Sosie(s), de la metteur en scène Julie Kretzschmar, et continue son travail d’interprète, pour le musicien Jeff Mills, la chorégraphe DD Dorvillier, ou participant au Gala de Jérôme Bel pour le festival de Marseille.
Solal Mariotte
Solal Mariotte découvre la danse par le biais du hip-hop. Il étudie au Conservatoire d’Annecy puis poursuit sa formation à P.A.R.T.S, il en sort diplômé en juin 2022.
Il danse dans la pièce Any attempt will end in crushed bodies and shattered bones de Jan Martens avant de rejoindre en 2023 la compagnie Rosas de Anne Teresa De Keersmaeker.
Solal est un jeune chorégraphe (né en France en 2001). Le jeu, l’improvisation, l’échange pluridisciplinaire et une expression plurielle de soi sont des dimensions qu’il continue à explorer aujourd’hui dans son solo Collages/Ravages. Il souhaite s’ouvrir à un autre rapport au temps, à un imaginaire plus large, au théâtre, à la poésie. Solal questionne ici les notions d’héritage et d’identité.